Avignon

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CONSULTEZ NOS ARCHIVES SUR LE FESTIVAL DE AVIGNONAu cœur du Festival de Jean Vilar : lecture de Olivier Py "Heureux est l'homme de François Esperet." Sur le parvis de la Cour de la Maison de Jean Vilar, ce samedi 23 juillet, à 10 heures peccantes, une foule de gens vint prendre place en des sièges disposés en forme de théâtre (allusion à la Grèce antique). Une lecture ponctuée de souffles émotionnels a fini par séduire l'assemblée, ainsi représentée, à dessein, sans nul doute, d'honorer l'œuvre maîtresse de son fondateur. Olivier Py fit-il ses adieux au Festival, en cette matinée presque de saison ? Photo Jean Canal. 23/07/2022. Olivier Py lecture 

Voici notre dernier reportage pour la saison festivale 2022, à 'AVIGNON'

Le théâtre forum : un débat soutenu ce dimanche 24 juillet à l'agora du Off (14H/16H) intense, d'échanges entre les "acteurs" de cette pièce jouée en 1 acte. Nous n'avons enregistré qu'une brève partie du débat, trop long, qui délayait des redondances. Cliquez sur la photo pour lire la vidéo de presselibre.fr.

L'Image de Avignon en son festival. Le village du OFF forcé de déménager. Des lieux fermés sans cause apparente, comme la fabuleuse Cour du Barouf, déplacée. Une atmosphère nauséabonde plane sur le festival 2022. Un déploiement de police surarmée déambule dans la ville. Au loin, un incendie se déclare. Le 14 juillet est en deuil ! Nous sommes sur une immense scène théâtrale, où se jouent des actes sociétaux d'un système éprouvé par son succès. 1500 représentations cette année, lesquelles recherchent désespérément des spectateurs. Sur quels critères pensez-vous que repose la qualité d'un spectacle ? L'actualité revient sur les planches avec des pièces burlesques évoquant les controverses politico-sociales. Les grands classiques résistent au temps grâce à un public éclairé et fidèle. Les nouvelles compositions piochées dans un répertoire historique trouve un échos chez les curieux à la recherche de nouveautés. Faire du neuf avec du vieux est la base du théâtre d'Avignon, depuis que Jean Vilar le mit en scène, dès les balbutiements du IN. Avignon renait de ces dernières maladies virales, et s'adapte fort intelligemment aux déviances politiques antinomiques à la Liberté d'expression. Jean Canal. 16 juillet 2022.



Au 24 au soir, Nous ne sommes plus à AVIGNON. Merci de cet accueil mitigé de la part de la Maison Jean Vilar et le OFF, l'un et l'autre liés aux chantages des pressions exercées pour éviter tout reportage à presselibre.fr Jean Canal

LIRE LA TERRASSE : le journal du festival par référence aux spectacles théâtraux joués à Avignon. Des choix, certes sélectifs, fondés sur une critique toute subjective qui se doit impérativement de procéder par élimination des pièces proposées, durant le Festival. Présenter les meilleures, celles qui sortent de la banalité estivale, relève d'un sens critique suffisamment éclairé susceptible de découvrir le talent. Un théâtre réussi peut se comparer à un film, en ce sens qu'aucune imperfection ne doit paraître du début jusqu'à la fin. Le verbe doit en être épuré de toute anomalie d'un vocabulaire hors textes de référence. Le cinéma regorge d'anomalies, pas forcément perceptibles par le profane spectateur qui, en fait, y vient par goût des acteurs ou/et du metteur en scène. Au théâtre, à Avignon, plus précisément, ce sont soit l'auteur que l'on joue ou/et les acteurs qui sont sur la scène. Les classiques adaptés à la forme contemporaine ont un certain succès à condition que les acteurs soient des figures connues du théâtre. C'est un atout : le billet en est valorisé. Rares cependant, sont les acteurs qui chamboulent les idées reçues évoquées, ci-dessus. Les grands classiques restent et trouvent toujours leur public. Les contemporains, eux, n'ont pas droit à l'erreur, sinon ils seront exclus de la scène nationale. Puis, il y a les théâtres conceptuels qui ne veulent durer qu'une saison et qui sont-là pour distraire ce profane en quête de détente tout en se cultivant à l'aune du OFF. Deux parutions en saison avignonnaise pour couvrir le festival. Jean Canal ; bien sûr. Avec le concours de la Police, des indicateurs officieux affairés aux tâches serviles et la racaille qui s'y rattache. A lire. 

Ma grand-mère s'appelle Bœuf n'est qu'une simple, mais magnifique histoire entre un papa et sa petite-fille, Mina, qui lui donne la répartie, lorsque tous les deux, roulent dans un camion, sur la route du travail. Le camion en est l'épicentre où se concentre toute la vie des deux êtres qui échangent leurs paroles jusqu'à en devenir des idées. Le souvenir de l'auteur de cette pièce relevant du "merveilleux" , Dominique Sicilia, qui en fit la mise en scène, accentue la relation dans la vie de l'époque où le travail exilait les italiens de leur terre natale, les jetant dans une société qui leur était étrangère et quelquefois cruelle. La culture et l'instruction tronquées pour des raisons évidentes de mains d'œuvre à pourvoir, fit souvent défaut chez ces redoutables travailleurs qui devaient repartir à zéro de leur vie héritée de la dernière guerre. L'école apportera à Mina toute la magnificence du savoir qui lui donnera la force d'écrire ce texte mis en scène, aujourd'hui, à la Bourse du Travail. Cie Eclosion. Du 7 au 30 juillet à 11 heures. Jean Canal. 17 juillet 2022. Lien de l'interview de Dominique Sicilia
L'Image de Avignon en son festival. Le village du OFF forcé de déménager. Des lieux fermés sans cause apparente, comme la fabuleuse Cour du Barouf, déplacée. Une atmosphère nauséabonde plane sur le festival 2022. Un déploiement de police surarmée déambule dans la ville. Au loin, un incendie se déclare. Le 14 juillet est en deuil ! Nous sommes sur une immense scène théâtrale, où se jouent des actes sociétaux d'un système éprouvé par son succès. 1500 représentations cette année, lesquelles recherchent désespérément des spectateurs. Sur quels critères pensez-vous que repose la qualité d'un spectacle ? L'actualité revient sur les planches avec des pièces burlesques évoquant les controverses politico-sociales. Les grands classiques résistent au temps grâce à un public éclairé et fidèle. Les nouvelles compositions piochées dans un répertoire historique trouve un échos chez les curieux à la recherche de nouveautés. Faire du neuf avec du vieux est la base du théâtre d'Avignon, depuis que Jean Vilar le mit en scène, dès les balbutiements du IN. Avignon renait de ces dernières maladies virales, et s'adapte fort intelligemment aux déviances politiques antinomiques à la Liberté d'expression. Jean Canal. 16 juillet 2022.

La photo-affiche de cette saison 2022. Ben-Hur, écrit par Lew Wallace en 1928. 

« Ne vois-tu rien venir » annonce la Cie Sens Ascensionnels dont le thème de leur pièce de théâtre contemporaine est d'entrer en scène au cœur des cités. Elle y glane des histoires dont l'authenticité ne relève pas de la fiction, où chacun relate son histoire avec un accent de sincérité surprenant -on y imagine la colère intérieure de ces gens stigmatisés par tous les faits divers de ces côtés-ci de la France, et la force qu'il leur faut pour contenir des flots de larmes, refusant de sourdre, en signe d'humilité. Il y a certes une pointe d'orgueil à ne pas vouloir se victimiser ; mais elle est tellement visible que l'apparence en trompe ses intentions humaines. Et effectivement, en ne voulant rien voir venir, le fait divers rattrapa toutes les victimes engendrées par les conséquences d'une guerre larvées au moyen de jeunes perdus dans leur propre culture religieuse. Ils se sont déracinés de cette France qui les a vu naître et ont pris racine ailleurs, dans un monde plein de promesses idéologiques illusoires.

L'Entrepôt théâtre 13/07/2022

"L'Art de perdre" à l'Entrepôt théâtre Par euphémisme, il faudra toujours parler de « drame », lorsqu'il s'agit d'évoquer « l'exil forcé » des harkis. Rapatriés avec les pieds-noirs, en 1962, ces partisans de la France algérienne ne connurent pas le même itinéraire que ces algériens-français issus du colonialisme. Les Harkis avaient cru en la France. Leur honneur en sera éprouvé jusqu'à connaître l'humiliation dans les camps de rivesaltes et d'ailleurs. Un peuple déraciné, définitivement, devra s’accommoder des nouvelles directives de la politique du rapatriement des français d'Algérie. Soixante ans que leur histoire hante ce peuple aux origines berbères, voire Kabyle. La Kabylie d'aujourd'hui fait l'objet de séquestration culturelle, et cela quand bien même la langue vernaculaire de ce peuple ancien, présent sur les terres de l'Afrique du Nord, avant l'arrivée des Romains, est amplement reconnue dans son parler, son écrit et son identité. Voici donc l'acception qui, soixante années après la fin de cette guerre d'Algérie meurtrière, assassine et horrifiante, préoccupe les descendants de ces aïeux, ayant depuis cette date perdu définitivement l'envie de reconnaissance.

Un rythme lent, difficile à venir, semble instaurer une nouvelle manière de voir le festival. Pour les habitués des premières heures de sa création, ils ne s'y retrouveront plus ! Sous une chaleur torride que nous impose donc le climat, il arrive quelquefois d'avoir des frissons, à l'idée que la culture devrait se soumettre aux dictats des politiques ; ce n'est qu'un idée, s'entend, mais elle émane de quelques festivaliers qui la combattent. Le processus de détermination repose sur des méthodes pratiquement invisibles, insensibles, appliquées par mesures insinuées en profondeur d'un appareil pouvant devenir dangereux à trop vouloir libérer l'expression : hélas pour Eux, nous sommes en Europe, l'Espace Schengen où la liberté demeure de plus en plus l'idéal humain. Ne jamais refuser de participer à un événement, tout en le minimisant sur des centres d'intérêts ne correspondant pas à "l'esprit" en vigueur -nous sommes sur les territoires de l'extrême Droite ! Chouette ! Jean Canal adore avoir des adversaires de ce genre, ne serait-ce que pour l'après conquête législative qui adviendra, de fait. Vous allez penser que la politique ne devrait point s'immiscer dans la culture. Aujourd'hui, elle en dépend d'un point de vue subventions. Toute la culture est astreinte à démarcher devers les élus détenant des fonds publics à répartir selon la valeur de la requête ! Jean Canal ; bien sûr.13 juillet 2022. Avignon en musique cela a aussi beaucoup de charme...

Ma grand-mère s'appelle Bœuf n'est qu'une simple, mais magnifique histoire entre un papa et sa petite-fille, Mina, qui lui donne la répartie, lorsque tous les deux, roulent dans un camion, sur la route du travail. Le camion en est l'épicentre où se concentre toute la vie des deux êtres qui échangent leurs paroles jusqu'à en devenir des idées. Le souvenir de l'auteur de cette pièce relevant du "merveilleux" , Dominique Sicilia, qui en fit la mise en scène, accentue la relation dans la vie de l'époque où le travail exilait les italiens de leur terre natale, les jetant dans une société qui leur était étrangère et quelquefois cruelle. La culture et l'instruction tronquées pour des raisons évidentes de mains d'œuvre à pourvoir, fit souvent défaut chez ces redoutables travailleurs qui devaient repartir à zéro de leur vie héritée de la dernière guerre. L'école apportera à Mina toute la magnificence du savoir qui lui donnera la force d'écrire ce texte mis en scène, aujourd'hui, à la Bourse du Travail. Cie Eclosion. Du 7 au 30 juillet à 11 heures. Jean Canal. 17 juillet 2022. Lien de l'interview de Dominique Sicilia

La Maison de la parole n'ouvrira pas ses portes cette année. Un communiqué sobre et qui a l'avantage d'être très explicite de ne pas avoir l'intention de participer à la fête.  Lien d'un article sur ce sujet

Il y a comme une dissonance dans la nouvelle version du Festival de Avignon, présenté dans ses apparences festives habituelles ; c'est le chaland qui en parle : "Ils arrachent les affiches qu'il va falloir remettre, c'est ridicule !" "Les prix flambent, nous aussi !" "Le bus à 1,40 !!! Ailleurs, Salon et alentours, c'est 1 euro !" Etc., etc. Evidemment, "on" pourrait ne pas en parler, mais le devoir de transparence exige à tenir une ligne éditoriale qui déplaît aux autorités... La Rédaction. 14 juillet 2022.

FESTIVAL OFF D'AVIGNON SAISON 2022

Le Off entre en scène avec une conférence sur l'Amérique du Sud : programme riche en thématique. L'espace consacré à sa nouvelle implantation, le prive de scène dévolue pour les compagnies. La Maison de la Parole ne sera pas ouverte cette année.

C'est à partir de cette notification manuscrite, figurant sur la porte d'entrée de ladite Maison, située en plein centre de Avignon, contiguë à la magnifique place Saint Didier, que l'idée vint se manifester, à dessein de rédiger un texte succinct, s'entend, pour prendre la Parole. Si certains fermeront leur gueule toute leur vie de quelques craintes informelles de la part de ces cons qui foisonnent en France, Jean Canal compte non seulement continuer à ouvrir sa gueule, n'en déplaisent aux cons qui ne l'aiment pas et diffament à son encontre en des thématiques issues de la mégalomanie populaire (Il n'a jamais rechercher à plaire à tout le monde) et pour reprendre la pensée de Friedrich Nietzsche : «si j'écris, c'est pour tenir les gens à distance.» D'aucuns froissés par une atmosphère politique en quête de son identité nationale, refusent de participer au jeu de rôle que tous s'assignent, chaque jour, en s'obligeant de s'acquitter d'une tâche dont la plupart n'est pas fait ! Ce pays arracha sa liberté, il y a plus de deux cents ans, en s'entretuant les uns les autres, sous des régimes de terreur, ayant jeté l'effroi sur tout un peuple qui n'eut cesse de guerroyer ! Aujourd'hui, une certaine démocratie ayant été obtenue selon des institutions reconnues par tous, ou presque, les controverse s'accentuent sur des points d'achoppement idéologiques qui ne représentent aucune force pouvant contrevenir aux lois que la Constitution française protège ! De quoi avez-vous donc peur, français ? Le Con qui passe, ne fait que passer... Jean Canal. 13/07/2022.

Retrouvez tous les reportages de la Rédaction presselibre.fr ici. Marcel Le Guilloux est absent cette année au festival d'Avignon. Son lieu de spectacle, Mon Bar". Une forte pensée pour Lui. Sa présence est toujours ressentie en ce lieu devenu emblématique du Festival. On semble l'attendre pour une énième représentation. Il manque au Festival une âme. Un grand Monsieur Marcel qui de Paris jusqu'ici, en passant par ailleurs, chagrine ceux qui auraient voulu le voir et le revoir en un spectacle d'exception. Jean canal. 18 juillet 2021. 20H peccantes.

Du 5 au 25 juillet. Quand la Revue Esprit s'intéresse au Festival d'Avignon,

il en ressort une analyse spécifique aux questions conjoncturelles du théâtre en particulier et de sa conception contemporaine en général, là où chaque metteur en scène y va de son inspiration toute subjective pour présenter soit sa Cerisaie ou bien Hamlet à l'impératif. Ces recherches nouvelles ne sont pas sans provoquer la critique qui se délecte allègrement, en une mise en scène digne du théâtre de boulevard. Les critiques faisant foi par l'entité que chacune d'elle représente au sein de l'organe médiatique qui les promeut en ces circonstances, elles sont désormais systématiquement contredites par les esprits forts populaires présents parmi les spectateurs. La toile dégage une nouvelle forme de critique que les institutions du journalisme, non seulement utilisent, mais exploitent à l'escient de leur propre critique. Les officiels ne sont plus seuls à déduire une analyse sur ce que la culture produit !  Le Masque et la Plume de ce 10 juillet ne manqua point d'essuyer quelques discordances dans les avis croisés de chaque intervenant, ne donnant qu'une seule représentation de son spectacle à la Guy Debord, encore vivement actif à Avignon, chaque année ; année qui limite leur présence à une seule apparition en public, pour des raisons virales ! Il est heureux de constater que la Revue Esprit, considérée la plus intellectuelle des "petits papiers" de presse française, oriente son éditorial vers des centres culturels comme le théâtre en Avignon, ne dédaignant ni le Off, ni le In. Jean Canal. 14 juillet 2021. 19H 18MN.

Le Masque & la Plume au Festival d'Avignon

"Le devoir de la critique dans tout sujet est avant tout de l’envisager sans parti pris, de se tenir exempte de préventions, fussent-elles des mieux fondées, et de ne pas sacrifier davantage à celles de ses lecteurs." Sainte Beuve.

Fidèle à son rendez-vous de juillet, malgré un contexte propice aux ordonnances sanitaires imprévisibles, promptes à interrompre, à nouveau, toutes les formes de rassemblement susceptibles de propager le virus, France Inter ne déroge pas à ses engagements radiophoniques pris chaque mois de juillet au festival d'Avignon. La critique a toujours eu sa place dans la culture, plus particulièrement. Paul Léautaud fut ce redoutable "bonhomme" que les artistes évitaient de rencontrer de crainte d'essuyer des revers d'infortune sur les planches que la presse s'empresserait d'exploiter. Jean Marais lui-même avait répondu à une amie, rejointe dans sa loge, laquelle lui demanda comment elle avait été sur scène, "la Bête répondit à la Belle", sans mansuétude aucune, "qu'il n'avait pas aimé..."  La critique nourrit celui qui la reçoit, contrairement à une idée reçue véhiculée dans les mauvais salons littéraires heureusement disparus à ce jour. A condition que le critiqué sache faire preuve d'humilité devant le rôle dévolu pour les circonstances. Dès l'instant que vous entreprenez de créer une œuvre de l'esprit livrée au public, attendez-vous à être critiqués, quand bien même cela vous déplairait-il ! C'est une espèce de monnaie rendue au sou donné en spectacle... Encore faut-il savoir situer la critique au bon endroit du sujet traité, avec mesure, sans envolée emportées de passion. D'aucuns retiendront le manque de chatoiement des costumes anachroniques ; tandis que d'autres s'attacheront à la diction plate et fade de celle sur qui le public et la critique espérèrent, ici, un panache mesuré digne de la personnalité de l'actrice ! Nenni !

La première critique de ce jour, attachée à débrider la Cerisaie mise en scène par Tiago Rodrigues, dans la Cour d'honneur du Palais des Papes, n'a guère ménagé qui le fond, qui la forme d'une pièce pourtant restée emblématique dans le théâtre classique russe de Anton Tchekhov. Mal jouée, mal interprétée et mal agencée sur scène, le rôle effectivement de Isabelle Huppert ne fut que succinct et médiocrement interprété, si l'on tient compte des dires de chaque intervenant cette-après midi du 10 juillet. Loin de certaines critiques historiques consignant, entre autres, Malherbes comme ayant eu l'audace de critiquer Ronsard, la grande Critique de ce jour faste et propice à échancrer les acteurs d'une pièce, effectivement ratée, se distingue par sa singularité de manier la concision sans hyperbole ! Certes, l'assemblée des critiques étant unanime sur cette représentation donnée en la Cour du Palais des Papes, il est des mises en scène qui choient dans les oubliettes du Palais de la papauté scénique, sans espoir d'obtenir une once de pardon. Au cours de l'histoire théâtrale, nombreuses furent les représentations qui ponctuèrent leur fin de rideau sur une virgule plutôt qu'un point final ! -Eût-il fallu affiner la représentation de cette Cerisaie ?! Le public sis au parvis de la petite assemblée de nos critiques du jour, en contesta le point de vue commun défendu par ces derniers dont quelques uns, magnanimes, reconnurent quelques talents toujours intacts dans Icelle. Voué à la cause noble du théâtre, le public aurait tendance à défendre les artistes, d'autant plus quand leur carrière atteste d'un talent notoire. La plus acerbe, dirions-nous, en citant une dame de la critique, dont la majesté se distingue à l'instar d'une plume balzacienne, est Fabienne Pascaud qui cultive l'analyse avec une circonspection incisive, ne laissant aux condamnés aucune chance d'acquittement ; son jugement restant sans appel ! On se souviendra, à cette occasion, de Sainte-Beuve dont personne ne lut entièrement l'œuvre complète (et on comprend pourquoi) qui tailla chez les modernes leurs publications littéraires (encore un procureur des lettres !), jusqu'à les dépouiller de leur "Fleur du Mal".

La critique est très ancienne, si l'on prend pour telle, celle du voisinage ou/et de la Gendarmerie et les Polices, entre autres de celles de Avignon, qui n'eurent cesse de critiquer Jean Canal, durant son court séjour après sa présence à Arles, moyennant des historiettes rocambolesques propagées par des truchements d'individus aussi cons que ceux qui les déblatèrent à des fins d'éviter, justement, ce genre de critiques au goût de la guillotine sèche qui devrait être appliquée à ces fonctionnaires bafouant la déontologie ! L'impunité de la Police et de la Gendarmerie est donc avérée ! Les Magistrats et le Préfet en tireront les conclusions relatives à cette chasse à la critique, en espérant qu'une décision d'enquête judiciaire soit enfin lancée par les autorités compétentes, afin d'établir avec exactitude, les véritables instigateurs de cette cabale qui dure depuis 2006, date de la création de presselibre.fr sur papier (le site fut en ligne en mars 2007). 40% de la police en France et autant si ce n'est plus à la gendarmerie sont à foutre à la poubelle...

Bref ! L'art a ceci de merveilleux qu'il vous écarte, à lui seul, de la médiocrité des gens de peu dont la bassesse voudrait que l'on ne s'y intéressât point ! La familiarité engendre le mépris. Elle s'est vérifiée à Avignon, où la confrontation avec les cons de service employés pour des causes déloyales de basse-polices, choisis parmi les racailles des banlieues toujours prêtes à "collaborer" avec les flics, sous certaines condition de libeller des autorisations 'illégalité". Une méthode appliquée également à Toulouse (le vérification des numéros de téléphone de certains flics-voyous attesterait sans problème la véracité de ces accusations.

Le XIX° siècle regorge de ces critiques qui s'y adonnent respectueusement. Charles Baudelaire fut de ceux-ci, lequel se laissa entraîner par cet exercice stylé à travers une plume vigilante et soucieuse de la justesse du mot. 

Le directeur du Festival ce sera lui ! Tiago Rodrigues dont les critiques ont fustigé sa Cerisaie. En 2022, Tiago Rodrigues devra assurer une lourde tâche d'organisation artistique dont dépendra la programmation. La Provence perd deux figures majeures de la culture, Olivier Py pour Avignon et Sam Stourdzé pour les Rencontres d'Arles. Un artiste comme directeur artistique, cela ne présage-t-il pas d'un parti pris ? Les médias attendront septembre 2022 pour juger de sa nouvelle mise en scène du Festival d'Avignon 2023 ! 

Une cerisaie sans cerise donc. Voilà son mal ! L'esprit de Tchekhov fut évanescent en cette représentation aux limites du  burlesque ! Un intitulé de la critique des "Critiques" du Masque & la Plume" de ce samedi 10 juillet qui se tint au Cloître Saint-Louis. Rédiger sa propre critique non pas sur la Cerisaie dont Jean Canal garde un lointain souvenir encore vif, à sa première représentation, il y a 25 ans à Toulouse au théâtre Sorano (cet acteur fut le seul à avoir interprété majestueusement le rôle de Cyrano de Bergerac sans égal jusqu'à aujourd'hui -les adulatrices de Gérard Depardieu excuseront cet accent de critique judicieuse, impopulaire, cependant justifiée par la critique elle-même), mais sur les critiques de France Inter, présents.

La critique croisée qui s'affine au Masque et la Plume, cultive au plus près l'excellence en en oubliant la contre critique populaire d'un public averti et pas forcément professionnel. C'est d'ailleurs lui, ce public avignonnais d'un soir, qui fait la pluie et le beau temps pour que la pérennité de la pièce jouée aboutisse à ses fins, dans la durée. On savait que ce dernier ne salue pas forcément les bons films primés à Cannes, puisque nous sommes en pleine saison cinématographique. Ettore Scola avait dit à propos de son film scandaleux, en descendant les marches symboliques, "Affreux, Sales et Méchants", s'adressant au public qui le décriait : "Vous ne m'aimez pas, mais je ne vous aime pas aussi." La critique a son revers dont le Masque et la plume de ce 10 juillet a tenu compte comme une espèce de réflexion à prendre au pied de la Lettre : "Je me demande, dit une femme au micros des spectateurs, si nous ne sommes pas les otages d'une parodie..." En jaugeant la critique suffisamment en proportion d'un pourcentage de bon et de mauvais jugement artistiquement culturel, on devrait en soustraire la valeur de la pièce, ici présentée comme une richesse en soi dans ce que le Festival a tendance de se tourner : la contemporanéité ! Jean Canal. 10/11 juillet 2021.  Photos Jean Canal.

De gauche à droiteFabienne Dargue du Monde. Fabienne Pascaud, Télérama. Jérôme Garcin, France Inter. Armelle HéliotVincent Josse de l'Obs. et Jacques Nerson, France Inter.

Quand le Festival d'Avignon mettait en scène des auteurs classiques. Le théâtre peu innovant à cette époque confiait ses répertoires aux classiques, dans lesquels il puisaient ses représentations. Les pièces étaient jouées dans leur intégralité. Corneille en première instance dans une programmation exclusivement réservée aux œuvres majeures qui donnèrent au théâtre de l'Avignon d'aujourd'hui, la richesse d'innover dans des registres dont Jean Vilar ne soupçonna point cette possibilité. Ici, au festival d'Avignon, tout a été essayé ; jusqu'à joué Eschyle dans le texte, dans une antre théâtrale sise rue des teinturiers. Corneille ainsi que Racine qui est présenté sur les planches chaque année, sont, avec Molière (La Cour du Barouf) ces auteurs qui connaissent une certaine extinction avec ce siècle. Marivaux est cette année absent du Off ; et quand ces grands noms sont à l'affiche, quelquefois leurs pièces subissent des adaptations contemporaines détournées ! Le théâtre classique est-il mort ? Jean Canal. 8/9 juillet 2021.

UNE PRISON COMME HABITATION. Réhabilitation de la Maison Sainte-Anne au cœur de l'épicentre d'Avignon. Une rénovation des anciens locaux vétustes étaient inévitables pour répondre aux nouvelles normes en vigueur des bâtiments de France. Cet édifice majestueux par sa construction datée au Moyen-âge, tourne le dos à la Vierge qui se dresse au Jardin des Doms, où une rétrospective photographique est installée, illustrant les belles années, perdues, du théâtre de Jean Vilar, photographié en compagnie d'artistes dont la notoriété ne démentit point le talent qui advint avec les années. Etrange, cette Maison Sainte-Anne qui fut, jadis, un couvent et plus tard une prison, dénommée Maison d'Arrêt ! Cette Ancienne maison de santé des aliénés sise au pied des Rochers des Doms, modifia ses infrastructures en 1863 pour une reconversion en prison. De 1896 jusqu'à 1997, la Maison d'Arrêt connut une évolution carcérale digne des réputations qui lui furent attribuées, à juste raison, au fil des aléas qui secouèrent son régime carcéral : les émeutes de 1985, suite à l'implosion des prisons de France en souffrance d'amélioration des conditions de vie, respectueuses des Droits de l'Homme (la France fut à plusieurs reprises interpellée par Amnesty International pour atteinte à la dignité humaine) dans le pays qui les promulgua ! Depuis, c'est une construction nouvellement émoulue qui s'érige sur les fonds baptismaux de l'édifice encore debout, là où les prières des Pénitents tentaient vainement d'attirer le regard de la vierge tournée vers le Palais des Papes ! Quoiqu'on en pense aujourd'hui, c'est une belle réalisation architecturale qui se dresse au même lieu, à dessein de répondre à des logements design, réservés à une middle classe qui paiera pour être enfermée là où les prisonniers d'antan eussent volontiers payé pour en sortir ! Jean Canal. Dimanche dominicale du 10 juillet 2021. En direct de Avignon à 8Heures peccantes... Photo Jean Canal.                            PHOTO JEAN CANAL. 8 JUILLET 2021 AVIGNON

THEATRE EN AVIGNON. Hormis Molière qui se joue en des théâtres différents, chaque année avec succès, les pièces classiques deviennent rares au festival off d'Avignon, notamment. Quand quelques unes sont à l'affiche, elle font l'objet de révisions, d'adaptations relatives aux goûts de la contemporanéité, restant cependant très exigeante en matière théâtrale ! Les metteurs en scène n'hésitent pas à tailler dans le texte : ils élaguent, raccourcissement de sorte à gagner du temps sur une longueur que le public ne pourrait soutenir dans sa durée historique ! Hormis à la Cour des Papes, où la mode est à la longueur des pièces pouvant atteindre six heures, (ce qui laisse le temps aux spectateurs de somnoler, voire dormir et ronfler), les classiques ne font plus recette ; ils lassent d'aucuns qui leur reprochent d'être fastidieux à lire, d'abord et/ou bien à comprendre..! Et quand un de ceux-ci, ayant été classé comme tel avec l'usure du temps, réapparaît sur scène, il subit quelques modifications de mise en scène. Loin s'en faut que Racine et/ou Corneille soient joués dans le stricte respect de l'écriture de leurs auteurs. C'est toute la difficulté de ces pièces remarquablement écrites qui ne peuvent souffrir quelques arrangements dans leur représentation, sans en gâter l’œuvre. Les quelques égarés qui se rendent aux rares représentations intégrales appartiennent à une classe désuète qui représente le vieux monde définitivement rencogné à ses cultures dites classiques pour lesquelles, ils ne tolèrent aucune concession ; ils ont un profil type reconnu parmi les néo-classiques qui acceptent le moderne, ou plutôt le contemporain.
Cette année, le Festival off d'Avignon admet deux représentations de Phèdre de Racine. La première au théâtre du Roi René, jouée avec une légère adaptation conceptuelle d'une durée de 1heure 30minutes, amplement suffisantes pour en apprécier un contenu qui reste exigeant dans un texte intégralement présenté, sous une forme nouvellement composée. La seconde se veut complètement opposée à l'esprit classique de référence et s'autorise des digressions inscrites dans cette modernité qui souvent transgresse, détourne et s'arroge une interprétation de l'auteur-même, ici Racine ! Chapelle des Antonin, durée 1 heure. Seule sur scène, l'actrice choit dans une espèce de monologue en échos aux problèmes sociétaux touchant la femme, extraire de l'œuvre ainsi jouée une corrélation artistique : courage !, nous sommes à Avignon où tout ou presque est encore permis... Un partage subjectif loin du goût de chacun et chacune. On ne peut dans les deux cas reprocher une mise en scène modifier dans sa forme, dès l'instant que le fond incarné par l'esprit de son auteur, est en partie respecté ; la pièce est préservée des détournements idéologiques pratiqués par certains auteurs scéniques tentés de s'en approprier l'essence et lui attribuer des concepts modernes, intrinsèques à notre idoine personnalité, aimant par coutume subjective, se retrouver dans un rôle dévolu à une cause quelconque pourvu qu'elle soit nôtre! Tandis que les pièces de Molières font flores encore cette année avec des représentations dans neuf théâtres, les classiques plus intellectuels ont toujours du mal à se produire en intégralité de l'écriture de leurs auteurs. Verrons-nous jouer, dans un texte intégral, Euripide, Eschyle et/ou Sophocle l'année prochaine ? La formation littéraire et théâtrale ne semblent plus apte à relever ce défit. Le XXI° siècle se veut numérique avant toute option classique et s'oriente vers la concrescence de la pensée, abandonnée aux dérives contemporaines. Jean Canal. 6 juillet


UNE SAISON JUILLET 2021 qui peine à démarrer. Moins de monde ! Moins de spectacle ! Moins de tout ! Un bref aperçu des manifestations au cœur de la ville ; des salles affichent des files d'attente impressionnantes ; le public fidélisé revient toujours à demeure, où il a rencontré la culture théâtrale répondant à ses attentes. Tout repose dans ce dilemme : proposer du théâtre pour tous les goûts. L'ambiance morose semble close à des préjugés covidaux ; d'aucuns porte le masque dans les rues, d'autres se tiennent à distance, et la plupart adopte une attitude de liberté consciencieuse des risques éventuels encourus à se mélanger à la foule moins dense.  Parc contre, les spectacles, eux, sont au rendez-vous et les compagnies comptent beaucoup sur la présence des spectateurs. Une manne injectée sous forme de perfusion au compte-goutte, en palliatif à un contexte très aléatoire en matière de pérennité estivale. Un avis gouvernemental peut surseoir à brûle-pourpoint de la part des autorités sanitaires, si la propagation de la quatrième pandémie s'invite au Festival. On peut sans se tromper que le taux de fréquentation des salles, en comparaison aux années précédentes atteint la moyenne. Jean Canal. 8/11 juillet 2021. En direct du Festival d'Avignon. Photos du festival, signées Jean Canal.


Théâtres d'Avignon 2019. Critique de raison.

Le théâtre a t-il réellement une vocation à instruire ou/et dispenser un enseignement, plutôt que de distraire tout en amenant le spectateur à recouvrer son sens critique individuel, aidé, pour la cause, de la théâtralité sociale en action ?!

Agnès Santi, Secrétaire de rédaction au journal «La terrasse» que chaque festivalier découvre en distribution gratuite dans les points stratégiques de la ville d'Avignon, soutient une thèse festivalière sur les raisons de théâtralité en cette période estivale surchargée de spectacles (1592) à caser auprès du chaland dubitatif et hésitant sur un choix à guider !

« La Terrasse » a, néanmoins, le mérite de s'intéresser aux théâtres, à ses acteurs et tout intervenant issu de la sphère intellectuelle, au sens très large du terme, de sorte à en ouvrir le débat afin d'extraire de cette manifestation humaine une raison d'exister et de continuer à l'être ! Elles sont multiples et variées ces raisons de se produire sur les planches, de la part d'acteurs constitués en Compagnies pour mieux appréhender les aléas du spectacle qui exige de se maintenir dans une continuité artistique dans la durabilité de son exercice ; sinon, « on » glisse la clef sous la porte. Il ne suffit pas de se sentir animer par une vocation donc pour présenter un acte de la vie que l'on considère comme impérieux au sens historique, voire social et sociologique, faut-il encore non seulement être compris et surtout entendu de la bonne oreille de la part de ceux qui vous permettent de continuer, en vous rendant visite ! Roland Barthes en aurait sûrement déduit autre chose que cela, en ces temps-ci, bien sûr, où le visuel virtualisé par l'aire numérique, ne laisse guère de place à l'inspiration théâtrale, si ce n'est en en exploitant les schèmes comme le fit si intelligemment « Citron », lors d'une représentation au Festival OFF. Ce fut d'ailleurs une espèce de symbiose théâtrale que d'avoir ingénument mis en scène ce qui l'eût été difficilement avec d'autres thèmes. Excusez du peu, mais à titre d'exemple, je me souviens d'un universitaire qui au Mirail (1994), à Toulouse, trouva, dans le cadre d'une démonstration nommée intellectuelle, certes talentueuse, mais complètement à côté de la plaque, de la zoophilie dans l’œuvre poétique encore inégalée, d'un ancien ami à moi, mort en 1891 à l’hôpital de la Conception à Marseille que vous connaissez sans doute de réputation : Arthur Rimbaud ! On est en droit et je le fus déjà à cette époque et même longtemps avant, de se demander si le savoir et qui pis est la connaissance doivent aboutir à de telles conclusions intellectuelles qui appauvrissent, en effet, l’œuvre en question !

Bref ! A Avignon, les acteurs, eux, croient fermement à leur travail présenté sur les planches (et c'est l'essentiel pour valoriser la pièce), en espérant tout simplement une reconnaissance artistique qui attesterait qu'ils ne sont pas mauvais dans le rôle joué et que peut-être ils pourront continuer une carrière tronquée pour des raisons de nécessité par une autre activité subsidiaire, un tant soi peu indispensable pour amener à terme l'idéal qu'ils cultivent, à juste raison. Et croyez-moi ou pas, ça n'a jamais été un signe de talent que de remplir une salle dont le phénomène repose, plus aujourd'hui qu'hier, sur les moyens de diffusions de l'information faite à son sujet ! Toutefois, la popularité ne nous démontre t-elle pas que la quantité traduit une version de la démocratisation de la raison (le politique est aussi présent dans le théâtre, mais sous une forme de théâtralité hyperbolique) ? Le cinéma d'aujourd'hui en est le piètre exemple avec un système de productivité qui encense des films qui ne s'en attribuent que l'intitulé ! Combien d'acteurs nés par les sens de la naissance se sont distingués naturellement au fil d'intrépides péripéties artistiques, avant d'obtenir une reconnaissance officielle ? On doit savoir pour quoi on est destiné ; et cela quand bien même d'aucuns arrivés dont on ne sait où, maintiendraient le contraire, face à quelques premières déceptions d'un rendez-vous manqué avec le public... le talent est avant tout en soi et ne demande qu'à être cultivé, comme ces plantes qui souffrent d'un manque d'eau et qui aux premières pluies deviennent exubérantes de verdure aux couleurs florifères enchanteresses. Doit-on consacrer sa vie au théâtre quand la sensation manifeste son profond désir ? Oui ! Sans coup férir, au grand dam des exégètes de la bêtise humaine qui s'arrogeront le droit du contraire. Oui ! Il faut tout sacrifier, excepté l'amour, pour répondre à l'appel du talent.

La signification de l’œuvre artistique, en l’occurrence théâtrale, repose plus sur l'interprétation du sujet qui s'accapare un rôle, notamment celui défini par Épithète, à l'époque de Périclès, quand le théâtre avait lui-même un rôle significatif dans la société : « dis toi bien qu'ici bas, tu es un acteur jouant un rôle. Ton rôle est de bien le jouer, qu'il soit long ou court. » - de mémoire cette citation à brûle-pourpoint, un tantinet percluse.

Ainsi, il est vrai, Madame Agnès Santi, Secrétaire de rédaction au journal La Terrasse, que l'on peut donner toute interprétation au théâtre, comme ce fut mainte fois le cas, dans cette contemporanéité existentialiste, de la sociologie, de la littérature, de la psychologie et même de la névrose personnelle exprimée en public ! Les auteurs en fournissent avec talent de justes scènes qui traduisent nos malaises communs. Jean Canal. 8 juillet 2019. En parcourant le Terrasse.