Avignon Festival

By | 13 juillet 2025

Avignon théâtre juillet 2025

L'ÉDITO de la Rédaction presselibre.fr En s'appuyant sur le "référent" de la presse écrite, distribué gracieusement au public, à même la rue (-déjà une forme théâtrale très expressive-), la critique journalistique vouée aux spectacles de Avignon spécifique à la forme théâtrale, à savoir le Journal "La Terrasse", nous nous sommes posés la question de savoir si le théâtre ne s'écartait pas de  ses origines grecques. Certes, au regard des sociétés, l'évolution a fini par consigner Euripide, Sophocle, Eschyle et Aristophane ! Que l'on ne se trompe pas, en s'égarant vers des circonvolutions  contemporaines  puisées chez ces auteurs, nourrissant "l'inspiration", des nouvelles formes théâtrales qui incluent dans leur textes des bribes relatives aux époques conquérantes de la Grèce antique ! Comment faire autrement, dans un espace urbain, où tout repose sur l'héritage de Périclès ! Bref, restons au théâtre et souvenons-nous que même corneille fut adapté à cette contemporanéité qui s'arroge des écarts de verbes, tout en demeurant dans le texte stricto sensu ! Il n'y a donc point de "trahison" dans les adaptations théâtrales présentées en cette session 2025, à Avignon. D'ailleurs, d'aucuns puisent chez les anciens et les Modernes (vieille querelle de la Renaissance), de sorte à en extraire de merveilleux fragments composés pour des circonstances toujours réactualisées, selon le contexte ; qu'ils soit politique ou bien intellectuel..., voire artistique... C'est ce dernier critère -l'intellectualisme- qui semble ressortir  de notre intension de critiquer pour le plaisir de reconstruire un espace entièrement dévolu, cette fois-ci, à la seule cause du Théâtre, afin de pérenniser sa survie en des temps numériques, en proie à l'Intelligence Artificielle ! La sensibilité de l'être, versé dans les larmes attribuées à une quelconque émotion, devrait surgir de façon intacte, afin de restituer au public, seul critique autorisé à aimer ou détester la pièce, (les décibels des applaudissements donnent le ton de la valeur de l'œuvre présentée). Cependant, le public dans son ensemble est-il formé à ce genre de "théâtre" ? hormis, ces quelques intellectuels qui daignent se déplacer pour des représentations âprement concoctées (les enseignants sont friands de ce genre de mises en scène, plus facilement critiquables...), existent de véritables chefs-d'œuvre de la "théâtralité scénique" dont la forme s'échappe, hâtivement,  des classiques, tout en s'en imprégnant, bien entendu !  *Une enseignante de Collège conseilla à ses élèves, qui devaient rendre un devoir sur ce sujet,  de regarder le "Cyrano de Bergerac", joué par Depardieu ! La pauvrette ignorait (ce qui pour une enseignante est normal), que l'acteur qui joua parfaitement Cyrano n'était autre que Daniel Sorano dont la carrière fut sacrifiée au profit du mauvais cinéma... En fait, sans ambages, nous pourrions affirmer sous les traits d'un néologisme que tout est théatralisable sur la scène, à condition que le spectateur, dans sa vaste majorité uniquement, s'entend, sache en faire la critique juste, de sorte à confirmer sa compréhension du "texte". Si l'on a bien saisi la valeur des textes grecs, mettant en scène des situations toutes contemporaines aux époques évoquées, on comprendra que même Aristophane usa du subterfuge pour transmettre un message aux plus intelligents des Assemblées grecques... Il est regrettable que "la terrasse" se voit malmenée par un traitement de lecture non assidue de la part de personnes qui ne font a priori cas du sort que le papier subi, part une maltraitance de cette presse libre et gratuite ! Jean Canal. Rédacteur de la Publication.

L'Alchimiste