SILENCE ! J’ÉCRIS…

By | 11 septembre 2023


Jean Canal en Lauragais 1993. Photographie Serge Cantié, Photographe. Copyright. Si ça vous emmerde que Jean Canal existe, sachez qu'Il existe pour vous emmerder ! Et si vous saviez ce qu'il pense de vous, vous diriez encore plus de mal sur lui qui n'aura cesse de vous emmerder. Salutation aux connes et cons.

Le paysage culturel s'est modifié. Que ce soit à la ville ou à la campagne, les différences ont disparu avec l'esprit de campagne et la configuration des espaces ruraux grignotés par l'urbanisme électoral ! Car la politique est cette bestiole qui guette le moment opportun de saisir une affaire alléchante pour les finances, non définies en l'espèce : tout est argent ! Tout est fesse ! Votre appétit dépasse votre capacité à ingurgiter suffisamment de nourriture pour apaiser votre faim de chair vorace, rassurez-vous ils existe des cites de rencontres où vous trouverez votre partenaire "toute ouverte" à des propositions coquines ! Un progrès dans les relations de cul ! Les Français en furent friands, naguère ; avec une concurrence européenne en ligne, ils ont perdu la première place de la "baise"! Néanmoins, une certaine décadence se manifeste chez les vieux de quarante ans (on peut ainsi être vieux à trente ans) qui recherche non pas l'âme sœur, mai le profil du sexe actif ! Les femmes aussi se sont mises à "chasser" le mâle... J'en fus victime et le suis encore, selon la gueuse qui se risque à escompter un coup rapide, en des circonstance d'urgence hormonale... Prudence donc dans les relations entre hommes et femmes qui ne corrobore pas forcément les envie de chacun. Au préalable, une consultation serait recommandée, afin que la suite de l'échange se fasse dans des conditions excellentes de prise de contact rapproché. Sinon, la suite est décevante et risque de sanctionner les contrevenantes à l'acte sacré ! Jean Canal. 11/09/2023. 

Il est des gens et non des personnes qui se distinguent plutôt par une certaine présentation, des gens donc qui, hélas !, et vous en avez dans votre entourage, ne représentent aucun intérêt pour votre vie personnelle. La plupart le pensent et ne l'expriment pas, par soucis de courtoisie, voire au mieux de politesse. Il faut savoir y mettre la forme jusqu'à un certain point et régler ses relations quotidienne de façon à passer pour quelqu'un de fréquentable... D'aucuns ne s'embarrassent pas de ces faux principes qui finissent en fait par nuire à la notoriété de ceux qui en usent à outrance, dévoilant ainsi l'hypocrise qui fait leur quotidien. Ils s'en nourrissent même, jusqu'à excès. Pour qu'un peu vous soyez dépendant d'un milieu social accentuant vos relations vers des compromissions d'usage, vous sombrez lentement dans une léthargie qui finira par avoir raison de vos bons sentiments, jamais exprimés en circonstances, par honte de passer pour un idiots, au pis une idiote ; rassurez-vous, vous le fûtes parfois, sans jamais le savoir : c'est ce qui protège contre les Cons ! Comment vivre dans une société qui ne vous convient sous aucun angle de sa géométrie plane, calquée sur celle de Platon dont vous ignorez tout, même ce que vous crûtes avoir appris ; étant donné l'état de votre individu ! C'est évident, vous ne servez à rien de bien important au regard de cette humanité tant décriée par les spécialistes de la connerie de groupe. Il vous appartient, plus particulièrement, d'essayer de remédier à cet ennui qui vous incite à continuer sous prétexte que rien ne peut se substituer à lui, dans un contexte indubitablement lié à l'intérêt que vous lui porter (il s'agit de l'ennui qui devient presque insensible à votre existence). Comment s'arracher à cet apesanteur (et le mot n'est pas trop fort) qui vous maintient dans une position d'infériorité alors que vous possédez suffisamment de potentiel, qu'il soit physique ou intellectuel, pour vous émanciper enfin d'une société destructrice ! Nous en resterons-là, mon Amour féminin ; car je ne veux absolument pas abuser de tes avantages en nature que tu peux me proposer, à condition que tu possèdes réellement tout le potentiel évoqué dans ce texte ; certes médiocre, je le conçois. 5 août 2023.

Anne de Pélisse L'Arlésienne  Laure d'Avignon

La vie de Pétrarque était empreinte de chasteté, en des mœurs contenues au cœur d'une société dans laquelle le poète évolua, présentant des caractéristiques propres à cette vertu naturellement pratiquée, de façon simple, au sein des différentes corporations sociales, dignes de ce nom, qui composèrent son époque. Bien que Avignon lui apparût comme la cité Papale déchue, il fut désagréablement surpris de constater que la vie monastique fut débridée, baignant dans le stupre et la décadence. Pétrarque en donna une critique acérée, sans concession aucune sur le vocabulaire édulcoré que d'aucuns eussent tenu, à dessein de préserver leur fâme de l'éclaboussement obséquieux attendu en pareille inconvenance. 

Puis l'Art, dans toute sa splendeur, s'immisça dans les affaires culturelles de chacun, persuadé de pouvoir y prétendre par ses capacités à en produire un fragment, arraché à cette immense fresque, à laquelle les sociétés prétendent contribuer. C'est une photographie imprimée sur une carte de visite qui attira l'attention, la mienne. Deux ombres floues y figurent en signe de travail artistique signé par son auteure, persuadée d'appartenir à cette foule artistique, dont le titre est attribué à tous ceux qui s'en persuadent en être. L'Art ayant eu la maladresse de rôder dans les villes, il devint courant, là où jamais on l'aurait attendu, de telle sorte qu'on le confond avec toutes espèces de formes irrégulières : figure de prou des architectures design, l'art préfigure les œuvres plastiques autant que celles encore extraites de la sculpture, la peinture et le dessin ; quant à l'Art proprement dit, référencé dans les rares chefs-d’œuvre, entrés au Panthéon de la Culture reconnue en tant que telle, il sommeille toujours chez les artistes en devenir. Attention à ne pas attribuer l'art à toutes réalisations s'y rapprochant de près, s'en éloignant de loin et l'attribuant à un simple trait (Picasso restera unique) ! Au dos de la carte de visite, était inscrit que l'artiste sera présente à ce vernissage où je fus convié, « bien attendu ! » Non pas que je ne me reconnusse point dans cette exposition photographique, puisque la base partait de ce principe de photographier tout ce qui paraissait présenter les caractéristiques de l'Art et répondre aux recherches de l'Artiste ; mais la curiosité, bien connue chez moi, me fit opter pour une visite impromptue, en jetant une œillade furtive sur les œuvres exposées sur les murs, en signe de support de fond. Je pensais sincèrement qu'il fallait croire à ce que l'on faisait, tout simplement parce que si l'on cesse de créer, on s'efface de la vie ; et «ne pas reconnaître son talent, c'est faciliter la médiocrité des autres !» Il était donc hors de question de laisser d'autres médiocres s'arroger le titre d'Artiste, l'exploiter à mauvais escient à dessein d'en soutirer une manne quelconque, le plus souvent sanctionnée par l'argent ; et cela sans aucun talent digne de ce titre ! Les référents de la peinture, ceux qui ont donné à l'humanité des œuvres immuables de beauté et de singularité, sont immortels. Il en est de même pour la Littérature, incluant cette partie intrinsèque de la poésie qui n'appartient qu'aux génies : Après la venue de Charles Baudelaire, puis de Rimbaud, il devient difficile d'écrire quelque chose de nouveau qui ne fût fait auparavant par un écrivain issu de son époque propre. L'influence est trop grande pour ne pas être tenté à s'en inspirer ! Alors, on ne peut plus rien écrire qui ne fût en dehors de leurs compositions. Baudelaire surtout ! Voici venir un Génie en ce XIX° siècle qui ne comprit nullement l'ampleur de ce chef d’œuvre entré seul dans la postérité des Lettres ! Rimbaud, lui, ne fut qu'une étoile filante qui traversa le ciel et l'Univers où il alla mourir. Victor Hugo demeure inclassable par sa monumentale richesse scripturaire ! Quant aux autres, ceux qui vinrent s'asseoir auprès d'eux, ils resteront des lectures intéressantes qui nourriront les individus affamés de littérature. Depuis, la découverte de Viviane Maier, cette femme qui photographia au 6X6 son époque, on comprend que l’École artistique ne peut exister dans les Institutions de l'Art qui s'en revendiquerait, moyennant le truchement de ses artistes. L'incarnation de la photographie ne fut jamais auparavant autant insufflée par un de ses plénipotentiaires, officialisé par les formations scolastiques ou/et les Institutions ! Viviane Maier démontra à tous son contraire. Une exception dans cette profession qui s'acharne indûment à enseigner un mécanisme qui repose plutôt sur la sensibilité, celle de l’œil du photographe dont l'iris est une lentille aux plus sensibles ouvertures du diaphragme, et celle de l'émulsion qui en révèle le sens ; fût-elle virtuelle. Voilà ! J'en ai fini de mes critiques, jusqu'à le prochaine inspiration... Jean Canal. Mars 2023.

JOURNEE DE LA FEMME Trois femmes appartenant au XIX° siècle, lesquelles m'ont apparu avoir fait preuve d'un courage personnifié par leur personnalité, retiennent mon attention lorsqu'il s'agit d'honorer la journée de la femme du Huit mars. Olympe de Gouges, Marie Anne Charlotte de Corday d’Armont et Louise Michel. Toutes les trois baignèrent dans un fond Républicain au sens de la Première République, s'entend. Plus attachée aux valeurs de la Commune de Paris, Louise Michel ne fut pas moins animée d'altruisme naturel envers les plus pauvres. Les engagements politiques de chacune furent, à des époques sanguinaires, une preuve d'héroïsme inconsidéré, d'autant plus que cette valeur ne les intéressait point. Seul la bravoure les poussèrent à sacrifier leur vie en connaissance de cause. Jean Canal. Huit mars 2023.

L'écriture se courtise sans doute plus qu'hier si l'on compare les deux, voire trois siècles derniers où les gens de lettres furent autant nombreux avec ceux d'aujourd'hui où le numérique aurait tendance à condenser le vocabulaire, la résumant au stricte minimum. Pourtant les rentrées littéraires foisonnent d'auteurs internationaux et la presse se porte à merveille. Celle qui se lit et se rédige sur les plates-formes des réseaux sociaux, occupe une place aussi importante si l'on tient compte de la quantité des échanges qui y sont apportés plusieurs fois par jour. De surcroît, L'écriture est soignée. Les sujets y sont traités avec exhaustivité et la langue parle encore le français... Le numérique restituera-t-il ses lettres de noblesse perdues sous les reformes idiotes de l'orthographe ? Il y aurait même des mécanismes loin des idiomes grammaticaux, que l'on retrouve dans la philologie, qui auraient pour vertu de faciliter la vie des gens qui justement n'aiment pas écrire, ne savent pas écrire et considèrent que la réduction d'une phrase en formulaire de SMS, comble rapidement les longues et fastidieuses phrases à construire lors de communicabilité tronquées ! Rien n'est prévu en réforme éventuellement émise par un nouveau Ministre préposé à juguler l'Orthographe et notamment la Grammaire (d'ailleurs, il n'y a plus de Grammaire digne de publication dont l'Enseignement daignerait éditer dans son entièreté ! On se morfond dans des expressions où le subjonctif reste désuet dans la locution prépositive "après que", usité également sur France Culture ! On se demande quel pouvoir possèdent les Académiciens pour influer sur ce joyau qu'est notre langue française que certains étrangers parlent correctement et souvent mieux que les Français de souche établis et ancrés dans une culture anglosaxonne en forte pratique ?! A suivre. Jean Canal.  7/2/2023.

Quels sont les véritables raisons qui ont rendu les sociétés invivables, si l'on tient compte d'une actualité ressourçant ses informations quotidiennes dans le fait divers, exploité autant par les officiels de la presse dont c'est aussi le travail, que par les profanes dont les intentions sont de perpétrer une espèce de nihilisme occidental. -les longues phrases perdent leur point d'interrogation lorsqu'elles sont longues : grammaire française- La politique en abuse avec ostentation, dès l'instant qu'elle en argumente les causes, aux cœurs des Hémicycles, se produisent les parangons d'une démocratie désuète. Un spectacle se produit chaque fois que l'occasion se présente sous forme de droit de parole au nom d'un peuple qui, subit passivement les conséquences de ce déséquilibre parlementaire. Toute la société est donc le plus simplement possible, impactée par l'orientation politique prisée à contre courant de phénomènes inhérents à l'évolution de l'espèce humaine confrontée à un danger majeur : celui de son adaptation aux climats que le XXI° est d'ores déjà en train de subir. En nous étant écartés des valeurs principales de l'humanité, nous avons sacrifiés la seule raison d'exister dans l'harmonie de la nature. Jean Canal. 20/12/2022.

Au fur et à mesure que se succèdent des événements à caractère factuel, provenant des quatre coins du monde, se dévoile une réalité humaine appartenant aux civilisations dont les cultures sont en nette mutation ; le monde de hier disparaît, subrepticement, au profit de technologies qui suppléent aux croyances et divinations coutumières ! L'aire de la physique quantique est à l'aube des connaissances qui métamorphoseront notre vie notamment dans la manière de l'appréhender. Le numérique est derrière nous. Quelques adeptes qui se rattachent à toute sorte de déité, cultivent le paradoxe avec la vision de l'univers, telle qu'elle nous est donnée, aujourd'hui et encore moins qu'elle apparaîtra demain, lorsque le savoir en aura tiré toutes les conclusions clôturant définitivement la pensée profane de nos aïeux. Sans véritable regret pour le passé qui n'appartiendra qu'à l'ancien monde ; d'ailleurs lorsque les historiens l'évoquent, dans leur travail, ils utilisent souvent le passé simple...

Les dernières prétentions de la science appartenant à l'aérospatiale se focalise sur l'occupation de la Lune où un pôle de recherche s'installerait afin de développer des technologies capables de voyager toujours plus loin, jusqu'à enfin sortir du système solaire dans lequel l'humanité est condamnée ! 

Les voyages sont ceux de l'esprit qui étanche sa connaissance dans la spiritualité

Nous nous sommes rapprochés au plus près de nos capacités technologiques, toujours très limitées, depuis la lunette de Copernic, la découverte de Galilée et, les premiers pas sur la Lune qui ne furent qu'une opération de marketing mondiale, réussie. Cette halte dans l'espace avait un intérêt économique planétaire sans ne jamais répondre aux questions liées au mystère de cette fascinante aventure spatiale ; et encore de nos jours, les prétendues conquêtes vers l'inconnu, ne nous rapprochent pas de la question qui interpellent toujours les religions : d'où venons-nous ?! La réponse ici se résume aux pouvoirs de Dieu. Le mystère demeure entier ! Il reste à découvrir sur terre la partie intrinsèque de nos origines qui s'y trouve et en déduire que peut-être notre destinée ne sera pas de survivre en «colonisant» d'autres planètes trop éloignées de notre système solaire ; mais en essayant de survivre à nous-mêmes. Dans les années cinquante, un physicien donna cette alternative du futur où des convois d'êtres humains seront acheminés dans des vaisseaux spatiaux, sur d'autres planètes où la vie existera ! Et il y croyait, le savant... Conférant à la science le pouvoir de maîtriser les paramètres de l'existence, de tout temps, les érudits en des matières diverses, depuis les présocratiques, entre autres, en passant pas les humbles égyptiens de l'époque pharaonique qui n'a aucun lien avec l’Égypte d'aujourd'hui, se sont interrogés sur la place que la terre occupait dans cette mer d'étoiles. Tous comprirent qu'il fut impossible d'être seuls au milieu de cette fresque peinte par «le Grand architecte.» C'est déjà reconnaître qu'une puissance indicible fut à l'origine de tout et donc que notre devenir en dépend ! 

Mala autem arbor fructus malos facit

Parménide et la voie lactée selon Nicolas Flamel. Le chemin qui mène à la Vérité ! Celui de Compostelle, entre autres, en illustre le principe qui sera adopté, plus tard, dans les mouvements spirituels relatifs à l’ésotérisme (prudence avec la signification de cette assertion : il a perdu tout son sens, s'écartant de sa valeur originelle, sous les influences maçonniques de notre contemporanéité. La Franc Maçonnerie d'aujourd'hui n'incarne nullement l'œuvre majeure des Templiers). Saint-Jean Baptiste, premier prophète avant la reconnaissance de Jésus qu'il baptisera de ses mains, demeure une figure emblématique des évangiles et de la philosophie spirituelle répandue depuis l'avant scène de Périclès ! Un itinéraire final, inscrit dans l'aboutissement de l'existence terrestre est assigné à ceux qui vivent dans cet esprit de communion solennelle proche de la révélation suprême. La force de l'essence spirituelle que l'on retrouve chez les disciples du Sufisme et d'autres communautés spirituelles dont certaines sont religieuses, répond à cette vérité que l'humanité laisse en héritage, comme preuve de témoignage, ici bas. Dans le Coran, le Christ, Issa, est cité 12 fois par le prophète Muhammad (n'en déplaise aux faux musulmans qui ont détourné la pensée du Prophète). Et d'un point de vue théosophique, comme il faut l'entendre dans ce texte, la spiritualité demeure le seul chemin vers cette vérité. Tout fut écrit, depuis les balbutiements de l'écriture sacrée ! Le XX° siècle ne fit que repenser le Moyen-Âge et l'antiquité aux profits des Sciences Humaines. Les intellectuels qui souvent se sont attribués le titre de philosophe, ne firent que réécrire l'histoire de la pensée !  Nous brûlerons donc, intentionnellement, non plus les hérétiques, mais les étapes de l'évolution scolastique pour nous situer, momentanément auprès de René Descartes, le Maître oublié du savoir mathématique, algébrique et le père de la phénoménologie, avant Edmund Husserl et celui qui fut reconnu comme son héritier direct : Roland Barthes dont nous ne parlerons pas, considérant que son activité intellectuelle fut inscrite dans un mouvement de mode appartenant à un snobisme pratiqué à cette époque ! Si ĺes intentions scolastique fussent orientées vers l'origine, notamment aristotélicienne, la phénoménologie eût été une science de salon... fréquenté par des gens de mauvais goûts ! Aristote, on le sait désormais, influença la naissance de courants philosophies et spirituels comme l'exégèse du Zohar... Les deux kabbales juive et chrétienne révèlent les valeurs intrinsèques à cette vérité que le néant renferme dans sa sagesse universelle. Or, les humains ont intentionnellement abandonné sa recherche pour des plaisirs artificiels. En y regardant de près, tous les penseurs, y compris ceux de l'antiquité qui construisirent le décor où se déroulera la scène du débat intellectuel, jusqu'à nos jours, puisque la pensée, aujourd'hui, a tari son essence spirituelle évanouie dans les miasmes des combats de débats oiseux, tous ces penseurs, donc, nous ont laissé les messages très explicites pour comprendre le sens de l'histoire universelle. 

Puis arrivèrent les grands pairs du Moyen-âge. De Origène à maître Eckhart 

"Et quand l’âme se perd ainsi complètement elle-même, comme je viens de l’exposer, elle trouve qu’elle est cela même qu’elle cherchait sans pouvoir y accéder." Traités et sermons. Maître Eckhart

,à la fin du catharisme de Monségur, le principe des deux créateurs renaissait chez ces grands penseurs qui accordèrent à cette interprétation, effectivement fondée sur le manichéisme advenu de la Perse, au temps du Zoroastre ! Les christianisme et l'Islam en cultivèrent un principe, celui incarné par le mal ! Le mal et le bien sont donc partie intrinsèque de notre quotidien. Jean Canal. En l'étude des textes anciens... Revu et corrigé le 16/12/2022.


Je vous écris de là-bas pour vous avouer que vous ne me manquez point. Ma mémoire a définitivement effacé vos noms et visages que je ne saurais plus reconnaître, s'ils se présentaient à moi. Une espèce de complète indifférence à votre encontre est venue s'instaurer en moi de façon très naturelle, en me convainquant que vous n'avez jamais réellement représenté une valeur quelconque pour mon être. Je n'irai donc, ni à vos anniversaires, ni à vos mariages, ni a vos baptêmes, ni à vos divorces et encore moins à vos obsèques. Évitez, je vous prie, de me solliciter pour une quelconque invitation qui aurait de l'importance à vos yeux, sous prétexte qu'il vous ferait plaisir de m'avoir à votre table (d'ailleurs, vous ne savez point cuisiner et les vins que vous choisissez sont sélectionnés par rapport à leurs prix et non leur cru ! Et s'il vous arrive de tenter une confection culinaire, vous réduisez la qualité des produits achetés trop bon-marchés pour être honnêtes... -restez donc entre vous : les gens que vous fréquentez, vous ressemblent, formant ainsi une communauté stéréotypée, infréquentable.) Vous savez pertinemment que quand on est mort, ceux sont les vivants qui vous reprochent de ne pas l'être ! Et si jamais vous n'assistiez pas aux miennes, d'obsèques, on vous le reprochera ! Tandis que moi, je vous inciterais plutôt à vaquer à d'autres occupations plus réjouissantes, vous évitant des faux frais chez le fleuriste du coin et des coûts de carburant en hausse ! Par contre, je ne saurais trop vous conseiller un copieux repas dans un très bon restaurant, à vos frais s'entend, en choisissant du vin digne de ma mort, serait une décision plus judicieuse que d'aller afficher un profil de regret du départ de ma personne. Bref ! Le jour dit, faites-vous porter-pâle... Bien à vous, Jean Canal.

RENTRE LITTERAIRE DE L'AUTOMNE 2022

A la lumière opaque de mes dernières lectures dont je ne citerai aucun auteur susceptible de vous éclairer, et cela afin de vous maintenir intentionnellement dans l'enseignement de l'ignorance évoqué par Jean Claude Michéa*, je redécouvre ceux qui sont considérés par une infime partie de l'élite française, dont vous ne connaissez évidemment point les noms, contrairement aux publications contemporaines plébiscitées à outrance par un public idiot (merci de soutenir ma thèse), comme étant les fondamentaux des lectures à imprégner dans ce qui vous reste encore vivace de cerveau... Au regard que je porte avec une culture de l'assiduité constante à ce sujet, je peux m'enorgueillir, sans en soutirer une certaine jouissance qui n'appartient qu'à la sexualité impraticable de nos jours, à savoir de la vertu cachée qui y figure à chaque passage parcouru à deux, voire trois et même quatre fois, tellement il découle de ces auteurs une quintessence du savoir qui d'ailleurs ne vous servirait à Rien, vu l'état de votre conscience ! Le nihilisme de Friedrich Nietzsche, de Bergson et notamment de Heidegger ne figure point dans ceux que mon esprit a sélectionnés en cette étude ; ces derniers ne sont que de piètres référents à mon épure, loin d'atteindre l'exhaustivité escomptée par l'essence de mon âme. De révélation en révélation, non seulement je confine à la Vérité, avec grande déception, mais je m'éloigne de votre oiseuse compagnie qui, je l'avoue, me distrait amplement, comme si j'étais dans un Parc zoologique où toute sorte d'animaux s'adonnent à des rites sauvages : la similitude est frappante de confusion. Il ne s'agit plus d'énumérer les cons qui ont atteint un taux relevant de la démographie locale, mais de localiser sur une carte virtuelle la densité de ces individus nuisibles à la pérennité de l'existence de tous ceux qui aspirent à rencontrer l'absolue vérité ! Conjointement lus pieusement, les passages que je n'ai nul droit de transmettre aux profanes (ceux que l'on nomme communément "les non-initiés"), préfigurent, en fait, le devenir de notre humanité dores et déjà établi, depuis les premiers textes. Des auteurs les ont paraphrasés par la suite au cours de l'évolution du Moyen-Âge où Arabes y compris, apportèrent une pierre de base à l'édifice. Pensez un peu (si vous en êtes capables) un auteur qui révèlerait les origines de notre actualité sans avoir au préalable consulté des auteurs qui furent à l'époque inexistants ! Contrairement à aujourd'hui, où chacun y va de sa plume en se persuadant d'écrire ce qui le fut déjà, légèrement suffisamment modifiés pour se convaincre d'en être le premier à expliquer ce qui fut déjà fait ! Eh bien !, nous en sommes-là ! A bientôt d'avoir de vos promptes nouvelles. *Cet auteur n'est en fait qu'un pis-aller à mes distractions littéraire qui de temps à autre versent dans la sociologie philosophique ratée de nos contemporains. Jean Canal. 12 novembre 2022.

RENCONTRE AVEC LES CATHARES DISPARUS 

Très Chère Ermengarde,

Excusez ce superlatif que j'emprunte au vocabulaire commun des "gens d'ici", me pressant sans cesse d'écrire un long pamphlet sur leurs usages étranges et coutumes païennes, pratiquées avec ostentation sur la place publique, où la dévotion à des mœurs dévoyés, les détournent de "l'église des Bons Chrétiens." Faisant fi, un instant, celui accordé pour rédiger cette missive, je ne ferai point usage de votre titre de Vicomtesse. Je vous sais, ô Princesse, toute dévouée à la cause que les Parfaits et Parfaites défendent en ce lieu nôtre, en toute liberté pratiquée avec altruisme. Et je ne veux que préserver ces doux moments d'amour que nous passâmes, à l'envie d'un baisers discrètement déposé sur l'encoignure de vos lèvres, ô mon Amour !

Lors de ma venue, en ce mois de septembre, je n'ai point retrouvé ce qui, jadis, fit du château sa noblesse ; en l'occurrence par votre présence qui ajouta au domaine toute la grandeur de la terre Cathare, définitivement tombée dans les abysses du temps. Hélas !, le populisme dans sa vulgarité la plus acerbe, semble avoir définitivement conquis le lieu pour d'autres raisons que celles que nous exprimâmes, l'un envers l'autre, il y a de cela, maintenant, plus de dix siècles. Seules les pierres demeurées intactes dans la forme ciselée qu'elles reçurent au cours de leurs élaborations, ont su évoquer en moi notre souvenir commun qui se dissimule toujours dans les interstices de la demeure. J'ai cru vous apercevoir, Ma Mie, à l'orée de la chapelle où notre amour trouva enfin un havre pour s'épanouir.

Séjournant pour quelques temps en bas au village, je ne reviendrai plus chez vous ; car ne vous ayant point réellement retrouvée, je fus attristé de constater que votre demeure n'existe plus !  Je préserverai alors dans mon cœur l'idée de vous avoir revue une dernière fois, sous les formes évanescentes que l'imagination prodigue à ceux qui savent en retirer un immortel noble profit -Verba Volant, Scripta Manent... Bien à Vous. votre fidèle et dévoué Jean Canal. Automne 2022

Le pamphlet de Jean Canal

Absolument est un adverbe de manière qui prive son utilisateur de tout autre recours à une acception apparemment similaire par la vraisemblance de sa définition, pouvant ainsi attenter à la valeur intrinsèque de l'exclusivité que ce mot représente au regard de la grammaire française. Il ne peut en lui-même se substituer à une métaphore et encore moins constituer un élément d'une périphrase. C'est son utilisation dans une annonce publicitaire relative à la Rentrée littéraire de septembre, publiée par le journal l'Express que la réflexion advint, incontinent, de cette évidence-même : inciter les gens à lire les dix romans de cette énième rentrée littéraire où des milliers d'auteurs se disputent la prime place des prix à décerner dans l'organigramme des distributions de récompenses... Lire la suite Rentrée littéraire

« Rentrée littéraire : les dix romans à lire absolument »

Jean Canal. 18/08/2022.

CHER CONNARD Rentrée littéraire sous la sélection de L'Obs et France Culture. Un roman épistolaire retenu, lequel en fait n'en est pas un dans sa forme littéraire, mais un échange psychologique entre personnes atteintes de troubles relatifs à un excès de consommation d'alcool dont les effets sont similaires à celui de la cocaïne et une addiction aux drogues dites dures ! Les deux protagonistes de cette histoire dont les sources sont puisées dans un phénomène de société généralisé au sein-même des milieux clos de gens appartenant au Show-Business, les épistoliers, donc, s'adonnent à des rédactions de babillardes emplies de noms d'oiseaux. Et, à force de s'insulter, de se haïr, ils finiront par s'aimer ; selon la formule de Mélanie Klein qui démontra que de « l'amour et la haine » en ressort une complicité toute subjective qui de deux êtres ne font qu'un ! Un roman déjà vendu à des milliers d'exemplaires. Et vous devinez qui l'a écrit : Virginie Despentes ! « Non !? -Si ! Allez courage. Et bonne lecture... Jean Canal. 1er septembre 2022.

Ensuite rien de nouveau dans les Lettres françaises (attention à cette composition de mots qui fut, jadis, l'emblème d'une édition, fort décriée, en son temps) qui eût pu extraire notre attention des lectures d'ouvrages sérieux dont certains signés par le Marquis de Sade, donnèrent une idée sur ce qui s'écrirait dans un style équivalant, trois siècles plus tard ! Abrégeons, sinon vous serez complice du Roman que nous pourrions écrire, ensemble, si nous dûmes tenir compte de la compilation thématique des livres qui s'écrivent à la Rentrée...des Classes ! Manque le regretté Houelbecque qui nous eût volontiers parlé de ses testicules, tout en nous faisant part de leur santé, desquelles nous eussions appris qu'elles subissent un dysfonctionnement, définitif ! Et Jean Canal de lui répondre : « sincères condoléances ! Je ne pourrai point assister à leurs obsèques...»

Tout compte fait, et si l'on s'en tient aux mauvais professeurs qui ne font la différence entre écrivains et auteurs, l'important et de lire ! Oui !, mais de bons livres ! Puisez donc dans les archives du passé, en commençant par le Moyen-âge où des pépites d'or se sont perdues dans les âges. Vous remonterez jusqu'à la fin du XIX° siècle ; cela est amplement suffisant au regard de la littérature. Dans l'ordre décroissant de la valeur poétique des œuvres, vous trouverez, évidemment le Grand Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Nerval, Tristan Corbières, Lautréamont et quelques auteurs mineurs. Dans la littérature-même, vous les connaissez : Balzac, Zola, Maupassant, Flaubert, etc. Lisez Renan, Sainte-Beuve, Taine, Michelet (le grand Michelet à qui l'on reprocha son style prosaïque empreint de fantaisie historique) Tocqueville, Montesquieu, etc. Du Moyen-âge au XX° siècle, votre vie ne sera pas suffisante pour lire l’essentiel de la littérature qui inclut aussi la philosophie et les traités critiques sur l'art : nous sommes dans les Sciences humaines. Et s'il vous reste du temps.., partez chez les Grecs ; leurs prédécesseurs et les ramifications philosophiques qui se sont essaimées au cours du siècle de Périclès. Alors là, vous comprendrez que la contemporanéité n'est qu'un succédané de lecture...que la modernité reconduit sous des formes différentes tout ce qui fit écrit, en amont de notre littérature, dans lesquelles apparaissent nettement les thèmes d'aujourd'hui ! Jean Canal.                                                    Bien à Vous, Jean Canal

1er jour du mois de septembre de l'an deux mille vingt-deux

Survivre à soi-même ! Au nom de la spiritualité qui en incarnerait la vie éternelle, serait-elle dépositaire de l'âme dont elle préserverait son essence. Pascal lui-même n'aurait osé « penser » que (son) « le Roseau » fragile qui « plie et ne rompt pas » pût être dénué d'une valeur intrinsèque à sa constitution immatérielle donc. Le long voyage qui nous maintient en vie au-delà de la matière-même de la faible chair écorchée vive au cours de l'existence, touche à sa fin, lorsque le dernier souffle expire de son enveloppe charnelle !

On meurt pour rien, encore aujourd'hui, après des siècles de massacres entre humains, propagés pour des raisons auxquelles l'esprit est toujours étranger ; et cela quand bien même serait-il invoqué comme sujet de discorde. Les guerres de religions ne furent que prétextes invoqués afin d'étendre le pouvoir sur les peuples ! La preuve est enfin établie. Aucun doute à ce sujet ! La spiritualité appartient à une matière volatile qui se dissipe au fil des siècles, de sorte à créer un espace inviolable dans l'éternité ! Les prophètes se sont succédé en s'évertuant d'apaiser les humeurs des hommes en perpétuel conflit, en vain : leurs bonnes paroles, rassurantes en un temps, ne firent qu'en attiser de plus cruels, n'épargnant ni les femmes, ni les enfants ! Le théâtre habituel de la guerre se donne en spectacle sous nos yeux, sans espoir d'en voir une fin décisive pour un ennemi dont il devient difficile de définir exactement l'identité. Une de plus ! Quand on fabrique des armes, on finit par les utiliser ou les vendre, parfois les offrir, à ceux qui en feront un usage salutaire idéologiquement. A une échelle plus importante relative à l'armement déployé au sein de pays enrichis de cette possession dissuasive, l'emploi des armes est d'une évidence flagrante. Manque le prétexte à chacun. Il se trouve facilement pourtant. Il s'invoque alors des raisons d'état que la paix de la nation justifie pour les intérêts en jeu ! Depuis Sarajevo, en revenant rapidement sur les autres massacres africains, la guerre a fini par se frayer un chemin jusqu'en Europe ! Et il suffirait que d'aucuns se sentent agressés pour que la machine infernale redémarre, gommant 22 ans de reconquête dans un nouveau millénaire dont la pérennité d'un seul siècle demeure incertaine... Jean Canal. 29/05/2022.

YEMEN EN DIRECT "Je suis heureux de quitter cet affreux trou d’Aden où j’ai tant peiné. Il est vrai aussi que je vais faire une route terrible : d’ici au Choa (c’est-à-dire de Tadjoura au Choa) il y a une cinquantaine de jours de marche à cheval par des déserts brûlants. Mais en Abyssinie le climat est délicieux, il ne fait ni chaud ni froid, la population est chrétienne et hospitalière, on mène une vie facile, c’est un lieu de repos très agréable pour ceux qui se sont abrutis quelques années sur les rivages incandescents de la mer rouge. Mes chers amis, J’ai bien reçu votre dernière datée du 22 octobre. Je vous ai déjà annoncé que je partais d’Aden pour le Royaume du Choa. Mes affaires se trouvent retardées ici d’une façon inattendue, je crois que je ne pourrai encore partir d’Aden qu’à la fin de ce mois-ci. Je crains donc que vous ne m’ayez déjà écrit à Tadjoura. Je change donc d’avis à ce sujet : écrivez-moi seulement à l’adresse suivante : Monsieur Arthur Rimbaud, Hôtel de l’Univers, à Aden. De là on me fera suivre en tous cas, et cela vaudra mieux, car je crois que le service postal d’Obok à Tadjoura n’est pas bien organisé." Rimbaud.

Archives perdues

Le marin d'eaux fortes Ce matin du vingt-sept février, à dix heures, le navire lâcha les amarres, comme d'accoutumé pour une direction bien connue des idéalistes : "les royaumes du vent et du soleil" (titre d'un ouvrage de Victor Ségalen.) Le navire glissa sur la houle, emporté par les vagues marines soudainement apaisées sous le vent, lorsque le sillon laissé par l'écume blanche du jour, disparut dans le lointain rivage. Ce même vent qui avait soufflé depuis la veille, encore plus violent dans la vallée du Rhône que le marin du jours avait descendue, toute la nuit. La nuit du départ ; cette nuit qui lui semblait belle ; très belle même ! Personne n'y avait cru... On pensait à une supercherie ; même les Hauts Services de Sécurité avaient gagé qu'il s'agissait d'une affabulation supplémentaire pour détourner l'attention... Mais, comme tout ce qu'il avait raconté sur lui ; tout était vrai ! C'est ce qui était fantastique, d'ailleurs !  Jean Canal 27/02/2012.

Voyage et rencontres autour de la Méditerranée

Une ville aux fragrances marines. Une ville de passage où vivre est pénible ! Marseille pour quelques jours ; façon tourisme averti... Beau temps, soleil, chaleur ; rencontres... Le Sud du Sud, où les portes de l'Orient. Une ville hors du commun qui n'a de similitude que les stéréotypes marchands du système consumériste, avec des originalités atypiques : trois pizzas pour dix euros, trois baguettes de pain achetées, la quatrième offerte ! Des espaces destinés aux ventes d'articles éclectiques ! Tout est moins cher ! Etc., etc. De vastes étendues marchandes où vous avez une chance de retrouver ce que l'on vous a volé la veille... Marseille ! Un pied à terre de plus pour un départ impromptu ! Ici, ce n'est déjà plus la France. Tout se négocie et se retrouve moins cher en d'autres lieux de vente ! Marseille ! Particularisme méridional ; la confrontation des cultures ne transparaît pas sous une forme conflictuelle. Elle s'est accommodée de compromis basés sur les localités. Les lieux les plus redoutables sont accessibles sous certaines conditions soumises à des codes... Les terrasses du vieux port, ensoleillées au plaisir de Phébus, laissent la place à cette nonchalance dont la Grèce antique faisait l'apologie. Ce sont les voyages impromptus qui forment les esprits et leur confèrent une valeur suprême dans l'existence vécue tout autrement ! Il faut oser affronter l'inconnu pour rencontrer l'absolu ! Et l'accent qui chante dans toutes les bouches vous fait comprendre qu'ici c'est un autre territoire ! La ville du Sud reste Marseille, incontournable par sa singularité. Ici, pas d'écart de langage ! L'attitude doit être mesurée ! Le brassage de cultures méditerranéennes est évident dans la rue où se côtoient les communautés. Marseille est un ancien port grec ; ne l'oublions pas. C'est cette particularité qui en fait une ville convoitée par des civilisations issues essentiellement des bords de la Méditerranée... Jean Canal, 12 mars 2012.

Nourritures Terrestres

Les femmes qui me plaisent sont toujours les femmes des autres. Celle qui sont déjà prises et entre dans le domaine privé de l'accouplement. Accompagnées par un Tiers, prétendant lui appartenir ou bien accompagnant celui qui se persuade de la posséder, elles demeurent, nonobstant cette interprétation masculine, maîtresse d'elles-mêmes. C'est une certitude de la part des femmes, elles parviennent à convaincre les hommes du judicieux chois qu'ils ont fait en les choisissant... Il est rare cependant d'en rencontrer une qui soit faite selon les désirs que mon corps exprime, sous des envies soudaines de goûter à leur délice momentanément caché... Celles-ci tombent sous mon regard déshabillant ce galbe dont j'ai, au préalable, évaluer les formes que je veux entreprendre. Les femmes des autres sont celles qui me plaisent le plus. C'est ainsi. Non pas que je voulusse les emprunter à leurs compagnons, mais ne serait-ce que les prendre par la taille, tout en leur déposant quelques baisers dans le cou, en susurrant quelques mots de circonstance. Elles sont trop bien pour être avec des hommes qui ne leur sied nullement, ne serait-ce que par la simple allure qu'ils véhiculent à leur bras ! De surcroît, si l'on s'attache à les observer discrètement, les femmes des autres semblent s'ennuyer avec leurs conjoints, maris, époux, concubins, et tout autre homme ayant une identité de ce genre. En fait, elles n'attendent que Moi, et n'en ont point conscience. Jean Canal. 11/08/2021. 1H 45MN.

"En essayant d'apporter un tantinet de classement dans des documents d'archive, déjà anciennes de vingt ans demain, je tombe sur une des nombreuses photographies d'Hélène que je réalisai au fil de notre aventure amoureuse qui dura un peu plus d'une saison. Les meilleurs souvenirs se cultivent aussi, comme un poème de Baudelaire ou de Rimbaud que je me scande souventefois, quand le temps se prête au Je. L'amour fut au rendez-vous que nous lui fixâmes, elle et moi. Il ne nous a jamais déçus et nous conseilla de ne pas trop en abuser de sorte à se séparer sur de voluptueuses impressions que les sentiments raviveraient au cours de l'existence. L'amour avait raison..." Jean Canal. Doux baisers mon ancien amour. 30 avril 2021.

A l'instar de Monsieur Edmond Charlot, Éditeur émérite de l'intelligentzia française, hors hexagone ! De nouveau, France Culture nous diffuse la seule émission qui fut enregistrée sur ce personnage dont l'engouement pour la littérature fut meurtri par les activités de l'OAS, hostile aux écrivains en général. Il perdit dans un attentat perpétré par la branche dure des Pieds-Noirs anti-indépendance, toutes ses archives relatives à la librairie qu'il tenait en Algérie dans la ville d'Alger. Son soucis impérieux qui l'animait à l'époque de sa profession d’Éditeur-Libraire, mettre à la disposition des lecteurs une publication de Poche. Ses amis intimes se comptaient parmi André Gide, Albert Camus, Charles Roy, et tant d'autres comme Philippe Soupault, fidèles à l'esprit de liberté entre les peuples.

Prendre le contre-pied de la littérature classifiée par un orientalisme propre dehors et sale dedans, très ressemblant de ceux qui écrivirent sur ces thèmes, fut un itinéraire audacieux de sa part. Anti-Vichyste confirmé par son comportement subversif, cet Edmond Charlot eut une vie non seulement très mouvementée, mais animée surtout d'une fougue de vouloir éditer des auteurs inconnus dont il subodorait un talent évident, dès les premières lectures.

On sait, si l'on pousse la curiosité culturelle au-delà des limites contemporaines recommandées par l'institution intellectuelle officielle (une entité existe qui se dissimule dans les arcanes de l’Éducation nationale orientant ses élèves vers des axes de lectures conditionnés) que la tendance littéraire incite à lire les auteurs fraîchement émoulus des dernières parutions, publiés par les plus prestigieuses Maisons d’Édition ! Chaque année, des milliers d'ouvrages arrivent sur la « marché » afin de proposer moult auteurs desquels ressortiront une once de talent, rescapée de façon in extrémiste de cette masse lourde et rébarbative d'écriture redondante sur la vie intime, voire privée de ceux-ci qui trouvent génial de raconter leur vie puérile !

Alors qu'Emmanuel Bove se trouvant à Alger, au cours de l'occupation de la France par Pétain, il ne rencontra personne, lui qui reçut le prix Figuière, et passa presque inaperçu si un concours de circonstance ne fit rencontrer un animateur de radio avec l'auteur de « Mes Amis. » Hélas ! Le temps ne permit point d'organiser un enregistrement d'Emmanuel Bove qui sembla, à ce moment-là, peu ou prou préoccupé par la postérité que la littérature se chargera, plus tard, de préserver de l'oubli éternel !

Les auteurs et écrivains qui font de leur époque une gloire, disparaissent dans les archives sans ne jamais reparaître comme ceux qui entrent dans la mémoire universelle de la littérature ! Ils ne font que passer, trépasser et disparaître à jamais -c'est l'histoire qui écrit sur les auteurs. Les Best-seller, les plus lus, à brûle-pourpoint, s'étiolent en un siècle seulement, estompés par des Balzac, des Flaubert, des Proust, des Camus, et tant d'autres ancrés dans les XIX/XX° siècles où ils se sont distingués par la singularité de leur écriture et l'enseignement soutiré de leurs œuvres.

En bref ! Ce Charlot continua dans la lignée qu'il lui fut tracée, au cours de son existence quelque peu malheureuse, où il continua, nonobstant, à côtoyer le monde des arts et de la culture littéraire.

« J'ai fait plusieurs métiers avant d'être éditeur » raconta Charlot. Étudiant en Lettres, en 1937, Charlot publie Camus ! Un signe de la destinée qui couronnera ses activités.

Jean Canal. En écoutant les émissions qui lui furent consacrées dans les années quatre-vingts. 28 avril 2021.

««Tout s'affaiblit, tout disparaît. De nous, il faut que quelque chose reste...» C'est d'elle que ces quelques mots furent recueillis.

La voici telle que je me la représente encore aujourd'hui, à l'échéance d'une vie imprégnée de forfaitures contextuelles, en une vie menée dans la désolation de parcours tortueux, sillonnant à tâtons dans la pénombre.  Son prénom ? Vous le connaissez sans doute si vous vous intéressez à la littérature. Elle et moi sommes semblables. Elle et moi recherchions à concrétiser les affinités électives que le romantisme avait essayé de formuler dans une conception toute singulière de l'amour, consacré aux êtres épris de vertiges idéalistes. Elle et moi ne nous sommes jamais rencontrés. Une époque, voire deux, trois au pis quatre, nous séparent. Je ne possède d'elle que cette photographie dont l'expression du visage laisse voir une mélancolique détresse, adressée à une existence résignée qui lui écourtera la vie, tôt. Elle me parle presque au bout des lèvres et clame son indolence à l'égard de cette vie qui ne nous a guère épargnés ! Elle incarne ces femmes, rares, qui inversent les rôles naturellement, en conviant un homme à partir, à tout quitter, tout abandonner, en l'invitant à le confondre dans des ébats intemporels. Elle commande au temps et aux jours qui s'écoulent. Perdue souventefois en des intimes rêveries où la solitude s'immisçait inopportunément, pénétrée alors de mélancolie sombre, elle m'ouvrait cependant une étroite allée dans son cœur où je la rejoignais dans ses pensées ; là, tous deux, livrés à l'idéal d'une vie nouvelle, nous nous projetions hors du temps présent, refusant ce monde contemporain à nos âges. Et ressentant ma présence là où elle s'isolait, elle me demandait pour la énième fois, comme pour se rassurer que la réponse n'avait point changé, malgré son état fracturé sous le faix de la condition humaine :

«Tu m'aimes toujours autant, comme au début ? Comme pour la première fois ?» -Oui, bien sûr ! Répliquais-je ! Je t'aime et t'aimerai toujours comme aux premiers instants de notre reconnaissance réciproque sur ces allées perdues, là même où notre souvenir demeure encore intact !» 

C'est vrai que ce souvenir revivait de manière intense, chaque fois que mes pas se portaient au lieu même de notre première rencontre. Après elle, il ne peut y en avoir une autre ; celles qui viendraient à la suite, persuadées d'être en terrain non conquis, n'auraient que le goût amer de la rancœur de s'être fourvoyées en des aventures appauvries par leur banalité corporelle, dépourvues de sensualité où la sexualité-même serait absente du désir évanoui ; un manque ineffable d'amour attenterait à cette idée que les femmes ont de la rencontre amoureuse ! Chez elle, tout repose dans l'expression qu'elle manifeste posément au quotidien, de sorte à donner l'impression qu'elle pose pour l'éternité. Sa singularité lui ajoutait une naïveté naturelle à laquelle je m'étais attaché, désespérément aliéné à un être hors du commun ! Elle disparut en 1927. Et toute ma vie, j'ai recherché à rencontré un visage semblable au sien. En vain ! Enfermé dans un univers où elle m'apparaît quelquefois, toujours au dépourvu de mes pensées, je lui consacre le peu de temps qui me reste à vivre. Puis il reste l'espoir indicible formulé en une conception de l'immortalité des âmes, que la mort nous réunisse, pour un dernier ébat. Amen !Non ! Vous n'aurez pas son prénom ; Elle est à moi ! A moi seul !Jean Canal. 10/11 janvier 2020. 1er & 2ème jour de pleine lune.

Nous sommes dans les années 1930

Le film eut un grand succès. L'actrice connut une carrière éphémère. Elle vécut suffisamment longtemps pour témoigner de ses déboires au cinéma ; d'abord le muet, plus tard le parlant indirect avec celui-ci dont j'ai effectué un montage qui se focalise sur l'essentiel du thème. La beauté très singulière de l'actrice dont il vous appartient de retrouver le nom, fit couler beaucoup d'encre à cette époque et après. Le cinéma retint d'elle ce long métrage dont le scénario est où de René Clair qui n'était pas encore metteur en scène. La manière dont est filmée la dernière scène, lorsque celui qui va tirer le coup de pistolet avance prudemment, en premier plan d'une toile de fond précisant le lieu final où l'acte tragique va se commettre, cette façon que René Clair avait de filmer révèle un talent précoce énoncé. Pour les nostalgiques, ils y trouveront le romanesque des femmes vêtues de chapeau à la garçonne, de robes écourtées, sans omettre les coupes de cheveux raccourcis. Nous sommes en un époque complètement révolue qui n'appelle point au regret. 3,32 donc de ce qui devient un court métrage.  Jean Canal. 8 novembre 2020.

«Moi à qui le paisible bonheur dans une ville d'Europe ne suffira jamais. J'ai conçu le projet hardi pour moi, réalisable de m'établir au désert et d'y chercher à la fois la paix et les aventures. Chose conciliable avec mon étrange nature.»

Il me fallait réaliser ce montage composé à partir de deux supports, l'un sonore et l'autre audiovisuel duquel j'ai éliminé le son original. Cet extrait de film est issu de l'œuvre magistrale, dirais-je, de Carl Théodor Dreyer, cinéaste du noir et blanc du début du siècle dernier. Ce film n'eut point le succès attendu de son auteur qui rechercha une interprète pour Jeanne d'Arc. Le génie quelquefois vient se dissimuler dans l'âme humaine. Il y dépose, rarement certes, les vertus de la vie qui se résument à la beauté universelle, invisible à l'œil nu ! Le profane en étant exclu par sa quintessence. Et la Beauté comme l'explique Plotin, c'est la Vérité dans sa pure plénitude... Le mensonge appartient de toute essence aux pleutres, à ces rats qui vivent dans les cloaques et se nourrissent d'immondices. Des gens sans genre n'appartenant qu'à l'espèce innommable des bêtes dont ils imitent  le comportement jusqu'à se méprendre de leur origine. Et ce n'est pas forcément le bas peuple, la plèbe qui l'incarne ! L'être humain ne s'accomplit pas dans la morale intellectuelle qui peut l'exhausser au-delà de la dépravation ! France Culture a consacré une nuit à Dreyer, ce 3 octobre 2020. J'étais au rendez-vous de ce dont il était question au programme. C'est la voix de Jeanne qui me réveilla, en pleine nuit, vers 4Heures trente. Comment peut-on se rattacher à ces valeurs qui pour d'autres les considèrent comme insignifiantes et superficielles en comparaison de la situation actuelle de notre société qui va connaître une mutation décisionnelle pour notre avenir à tous ! De tout temps et plus aujourd'hui que hier, l'être a privilégié les relations en rapport à ses aspirations intimes. Au regard que je porte au quotidien sur la société et ses composantes, vous ne m'intéressez pas ! Sans esprit religieux, Jeanne d'Arc me devient l'être par excellence d'une période historique révolue.  C'est dans cette quête que je trouve sur mon chemin les êtres qui correspondent à ce à quoi j'aspire encore en une époque complètement déglinguée. Au bas mot, il me reste encore une vingtaine d'années pour lire tous les livres qui sont inscrits dans mon recueil de lecture. Des films à voir et des régions à visiter. Je n'ai donc guère de temps à consacrer à quelques personnes ayant la prétention de m'apporter quelque chose de bon...pour moi !  Jean Canal. 3 octobre 2020.

La beauté de Marie-Jo ressemblait à sa personne ; c'est la déduction qui découle de sa voix. Les photos qui la mettent en valeur ne perçoivent point ce détail : de ses portraits émane son malaise intérieur, invisible à l’œil nu ; l'image parle, révèle !  Marie-Jo était jolie. A l'instar de ces fleurs qui paraissent ne point faner par le phénomène de récurrence annuelle : des immortelles en quelque sorte qui, paradoxalement à sa volonté d'en finir avec la vie, guérissent tous les maux ; excepté ceux qu'elle nous envoie par sa voix intelligente !  Le vague à l'âme s'empara de sa sensibilité pour provoquer une psychose infernale qui la poussa à l'acte du suicide ; la délivrant de cet enfer terrestre, insensible à son entourage familial, Marie-Jo nous est, aujourd'hui, restituée encore plus vivante que jamais -"On" aurait aimé avoir été là, afin d'essayer d'apaiser ses souffrances sentimentales. Elle est morte à l'âge de 25 ans. Jean Canal.

Ne vous leurrez pas avec la présentation de la littérature aujourd'hui, les écrivains, dignes de cette appellation pratiquement incontrôlable, se résument à une poignée qui fut, il est vrai, pour certains de ceux-ci, sanctionnée par des reconnaissances officielles, comme le Prix Nobel de littérature (excluant Bob Dylan, of course). Camus et Modiano sont là pour attester de la singularité de la littérature ! Par contre les auteurs foisonnent de sorte mettre tout le monde sous les apparences trompeuses de ces écrivains de passage : Camus, Modiano et donc quelques uns restent ! Que cette discrimination ne nous empêche point d'écrire et de croire que nous en faisons partie. C'est d'ailleurs cette illusion qui nous incite à coucher, non pas avec la voisine, mais sur le papier tout  ce qui est considéré par nous, d'important : l'exutoire maladif de son moi obsessionnel doit accoucher de lui-même, à l'instar de la maïeutique platonicienne ! Jean Canal.

Avec Élie Faure (1), la peinture se décompose en fragments picturaux créant des actes intimistes d'une œuvre perpétuellement inachevée. Se perçoivent alors des scènes, les unes romanesques en des gestuelles invoquant la grâce divine, tandis que d'autres, idéalisant le sujet de cette œuvre, dépeignent une époque, en révèlent le thème et nous racontent une histoire à laquelle nous prenons part, en s'immisçant dans l'intimité de son auteur. Le tableau présente alors un instant fugitif, cependant figé sur la toile pour l'éternité ; moment furtif qu'il faut saisir pour en comprendre le sens profond que l'artiste y a insinué. Entre des lacis colorés d'ombres et de lumières à peine contrastées et qui laissent deviner la véritable intention de son auteur, l’œuvre toujours imparfaite dissimule toutefois ses véritables inspirations, comme la littérature classique qui s'évertue à transcrire l'esprit de la Lettre, ainsi que Balzac et plus tard Proust (et tant d'autres, inclassables, de cette nature intellectuelle, lesquels ont ajouté à la littérature), épuisés à dépeindre avec concision les actes banals de la vie courante.      LIRE LA SUITE.

L'eau, sur les rives du fleuve, s'épand au-delà de ses limites naturelles, provoquant l'inondation des quelques bois qui commencent en ce point étendu. Que reste-t-il de l'amour courtois ? Le roman de chevalerie ayant définitivement disparu de l'écriture contemporaine et pour cause la littérature s'est dirigée vers des thèmes plus inscrits dans une demande de contemporanéité exigeante en psychodrames sociétaux qui relatent des faits divers convertis aux histoires romanesques virtuelles, il a connu une transfiguration avec Harry Poter qui l'a définitivement dénaturé ! Le fol amour empreint de parcours aventureux ne guette plus à la fenêtre l'arrivée du prince chevauchant à travers les campagnes, après avoir guerroyé contre les manants. Chrétien de Troyes, un juif converti au christianisme, laisse à la littérature médiévale une œuvre ample constituée de récits historiques inspirés par les légendes orales racontées jusqu'au XII° siècle. La part de l'Iliade et l'Odyssée n'est pas étrangère à l’œuvre arthurienne dont la plupart des écrits médiévaux s'inspireront en cette écriture qui conjugue l'antiquité au mode médiéval. Lancelot en est la figure emblématique qui à la fois séduit la reine Guenièvre et également combat avec succès les ennemis du roi Arthur son époux. L'infidélité déjà marque une rupture non pas avec l'amour, mais avec le serment de fidélité sous entendu dans l'acte de mariage; fût-il royal! Quant à la quête du Graal, plat puis ciboire où le sang du Christ eût reposé, il n'y eut que de rares vestiges pour en attester son existence ; seule la littérature lui donnera les apparences de la vérité christique encensée pour des causes religieuses évanouies depuis. Il est cependant important de croire aux mythes et légendes afin de s'évader d'une réalité ultramoderne qui n'a cesse de falsifier le quotidien en créant un monde artificiel, loin de l'imagination poétique. La littérature continue à créer souvent sur des faits réels et la plupart du temps en prenant à témoin sa propre vie !             Jean Canal. 11 octobre 2017.

Marie-Jo et son angoisse. Elle avait précisé que ce serait le vent qui viendrait converser avec elle, une fois qu'elle serait morte ; et seulement quand il soufflerait vers sa direction. Marie-Jo parlait aux anges du mal ! Ceux qui l'attirèrent vers la mort inéluctable à son destin, voué à se terminer prématurément. Mourir est inscrit à la naissance comme un fin en soi. Ayant vécu dans la pénombre de l'obscurité de sa vie, Marie-Jo avait évalué le temps imparti par la vie à laquelle elle était consacrée. L'éternité n'aurait pas suffit à la plénitude de son existence. Marie-Jo aspirait inconsidérément à en finir avec un monde auquel elle n'appartenait pas.Vivre lui était fort difficile, notamment sans amour. Son seul amour fut celui que lui prodiguait sa propre personne enfermée en solitude. Si les vivants ne croient pas tous à la mort comme une continuité en des espaces indéfinis, Elle s'en faisait une idée suffisamment intime pour qu'elle pût être partagée avec elle seule. Marie-Jo est morte, en laissant une mémoire oubliée qui ne nourrit point les lectures des auteurs curieux. Ces quatre minutes cinquante-quatre enregistrées par elle, lors de ses fréquents monologues, fournissent les explications nécessaires à ce mal vicié à son corps qui la torturait ; d'autres nommeront ce symptôme le spleen ! Ils auraient peut-être raison de vouloir l'édulcorer en l'attribuant à Charles Baudelaire qui en souligna la sensation euphorique que le mal prodigue en soi. Jean Canal. Moi j'aime Marie-Jo. Août 2020.


Au regard attentionné que l'on devrait porter naturellement sur les lectures appartenant à la littérature classique, d'auteurs reconnus comme incontournables dans la culture littéraire, en l’occurrence française, on ne peut souffrir une écriture digressive qui se voudrait héritière d'un style inimitable appartenant aux immenses auteurs du passé (ceux qui surent déborder dans la contemporanéité), omniprésents aujourd'hui.

Du moyen-âge au XIX° siècle, la littérature prise au sens épistémologique du terme qui en est sous-entendu, s'entend, ne fit que proroger une application de la langue française au plus près de la description intuitive qui en fut faite, dans un esprit de fidélité toute subjective de ses écrivains, toujours soucieux de reconduire l'excellence.

Aujourd'hui, les grands littérateurs le savent et ne le chuchotent point dans les salons autrefois feutrés des classes embourgeoisées récemment par le fruit de la spéculation, la littérature a complètement disparu de nos auteurs contemporains qui sont tombés dans la production d’œuvres livresques, servant d'exutoire aux lecteurs névrosés, au cours de deux siècles dont l'un s'acheva dans les guerres et conflits et l'autre commença avec de faux espoirs de paix universelle !

On peut et on le doit par respect pour des figures illustres des courants littéraires du XX° siècle, (Marcel Proust étant classé dans ceux du XIX°) tenir compte de ces noms entrés définitivement dans la postérité du thème exploité depuis les dates précitées, en amont du premier paragraphe, à savoir, pour les plus illustres : Sartre, Aron, Alain, Apollinaire, Aragon -nom pas Elsa- Giraudoux, Claudel, Giono, Bachelard, Alain, Colette, Fournier, Camus, Céline, Gide, Malraux, Mauriac, Anouilh, Montherlant, Pagnol et les quelques uns qui demeurent toujours présents dans nos lectures récurrentes...

En les lisant, les relisant, au mieux les parcourant ou au pire feuilletant quelques passages fondamentaux de leurs œuvres compulsées à la hâte, vous serez fatalement interpellés par la globalité de l'excellence de la langue qui a perduré au-delà des espoirs du siècle précédent ces écrits. L'héritage littéraire est intact autant chez Camus que chez Céline (deux auteurs majeurs) qui préservent la langue de déviationnisme, tout en lui attribuant une manière d'expression toute personnelle, nettement définie par le style découlant de cet esprit littéraire, propre à chaque grand écrivain.

Certes, ailleurs, chez d'autres ayant évolué à la Lumière de l'héritage historique du XVIII° siècle, « Les Nourritures terrestres » trouvent leur signification dans le « De natura rerum » de Lucrèce. Et il en est pratiquement de même pour d'autres œuvres de la littérature classique où apparaissent évidentes les comparaisons de Théophraste avec La Bruyère, La Fontaine avec Ésope, Racine avec Eschyle, le Roman d'Alexandre avec l'Iliade, des traces de Sophocle dans les tragédies raciniennes, etc.et cætera.

L'inconscient collectif influencé, cependant, par les lectures, la culture prise dans sa globalité, notamment aujourd'hui, où celle-ci se nourrit avec voracité de l'audiovisuel et de tant d'autres plates-formes de médias en ligne, cet inconscient collectif eut également une incidence, jadis, quand nos auteurs classiques se nourrissaient, idem, de lectures fragmentaires d'auteurs anciens, issues du Grec et latin classiques !

« Le jeu de la feuillée » de Adam de la Halle, oublié aujourd'hui de l'ensemble des exégètes du Moyen-âge, demeure d'une rare beauté dans les sentiments qui y sont évoqués par le maître à son ami à qui il confit ses déboires amoureux à l'égard de son épouse... dans laquelle, il ne retrouve plus les traits de sa jeunesse. (à lire, impérativement). Cet ouvrage s'inscrit dans les plus beaux écrits d'amour de la langue française, répertoriés dans quelques ouvrages restreints, ici, cités pour l'exemple : « La Belle du Seigneur », « Aimée », « Aziyadé ». Ne recherchez pas de l'amour, là, où la sexualité débridée joue son rôle omnipotent...vous ne ferez qu'assouvir une manifestation hormonale spontanée qui appauvrira le sentiment d'amour immense dont vous avez besoin !

« On ne peut prétendre au titre de littérateur... » Diderot, correspondance. Le philosophe auquel l'Encyclopédie doit tout (l'initiative d'éclairer le peuple et la bourgeoisie restée éternellement ignare), s'évertua de combattre par ces écrits la société de son époque, notamment l'Ancien Régime. Il dressa un plan des universités avec des recommandations strictes pour parcourir des études de Lettres : le grec et le latin conjointement étudiés, contrairement aux réformes françaises, ayant relativisé leur aptitude jusqu'à réduire ce savoir à un balbutiement dans les sections d'études lycéennes où « on » ânonne lesdites langues...

Triste état de la littérature, penserez-vous, sans que vous ayez pris le temps de consulter ce qui subsiste encore de votre esprit critique, laquelle a été réduite à la spéculation, donc, de la production dite littéraire que l'on présente, chaque année, comme un événement impérieux dans le temple des Lettres françaises ! La « Rentrée littéraire » reconnaît tout ce qui s'écrit de publiable au sein des grandes maisons d'édition, comme un intérêt commercial lisible : le tout chapeauté par un système de critiques journalistiques, dont certains sont formés dans le vide abyssal de l'abnégation du beau (lire les Ennéades de Plotin, quand bien même vous n'y comprendriez goutte...), -hissez péniblement sur le piédestal de la consommation éditoriale- très élaborées qui extraient du « lot » les meilleurs d'entre les mauvais ! Y prétendre, revient à renier les valeurs de la littérature qui comme l'écrivain (Camus) peuvent seuls siéger au temple éponyme de son titre !

Ne vous offusquez point de cette reconversion de l'écriture qui, cahin-caha, fournit toujours de bons auteurs reconnus au même titre de ces professeurs de philosophie, refusant l'intitulé de « Philosophe » par soucie de respect à cette science. La littérature existe ! Elle est le fruit de la pure création qui ne puise nullement dans des inspirations dites livresques, mais dans une vaste imagination nourrit de la réalité dont l'auteur descellera les parties tenues cachées.

Jamais Arthur Rimbaud n'aurait admis de recevoir un prix pour son œuvre littéraire, ne fût-ce qu'à titre posthume. Sa rupture avec la littérature ne doit pas être considérée comme un échec, mais comme un bras d'honneur, que je fais en son nom associant Benjamin Fondane à cette hommage posthume, dédié à tous ceux et celles (veillons à respecter la parité) qui, aujourd'hui, prétendent au titre d'écrivain, parce qu'ils écrivent des livres ! Jean Canal. Début juillet 2020.

Impression de voyage littéraire. Arsa epistola (mots de l'auteur).

De mes dernières lectures, je retins ce sentiment qui me fit rapprocher mon âme de la sienne pour une balade nonchalante ordonnée dans les strates du temps ! Je ne vous y invite point, car vous m'apparaissez infréquentables. Toutefois, mon devoir exige que je vous éclaire avec de nouvelles lectures. Nous sommes ici au Café littéraire virtuel, à défaut de partager une collation de circonstance. Les cons et les connes en sont, évidemment, exclus !

Connu pour sa singularité, lu plus particulièrement des ascètes des Lettres, le personnage dont je vais vous parler, sans jamais le nommer, a néanmoins laissé des témoignages effectivement singuliers qui ajoutent à l'histoire sociale, au sens ou la littérature apporte ce complément d'information inattendu qui enrichit paradoxalement la vie de l'auteur et autant si ce n'est plus celle du lecteur. C'est sa sincérité qui lui a donné ses lettres de noblesses, sa manière d'exposer les faits et de les présenter sans fioriture en les retranscrivant à travers des récits qui détaillèrent l'époque de son siècle, laquelle émeut le lecteur jusqu'aux tréfonds intimes de sa propre vie (celle de l'auteur). Bien que ce ne soit point un contemporain, il fut le premier dans un genre qui, aujourd'hui, est exploité par une jeunesse exprimant ostensiblement ses ressentis, sous les aspects de révoltes édulcorées, formulées sous des couleurs culturelles, comme il le fit lui-même en son temps, de façon complètement différente, bien sûr ; sinon quel intérêt de conter un bref extrait de sa vie mémorable ! Dire que c'est un ami, un compagnon de voyage, au même titre que Paul Louis Courier, eût été prétentieux de ma part ! La reconnaissance que nous lui devons, nous, les lecteurs d'auteurs littéraires, est incommensurable, par rapport à la richesse des biens intellectuels qu'il nous laissa, en signe d'héritage. La postérité lui a concédé une place de choix, parmi les archives de la Bibliothèque Nationale qui préserve ses écrits à l'abri des ravages du temps ! Connaître son nom ne vous apporterait pas grand chose pour une culture qui réside plutôt dans l'histoire sociale de notre pays sous l'ancien régime ! La société actuelle semble vous sied à merveille puisque, en tout a priori, vous vous y complaisez ! Alors vain serait de vous donner son nom, comme si son patronyme vous inciterez à le lire. Le temps qui vous est imparti, vous consacre plutôt à d'autres distractions qui valorisent votre ignorance que vous semblez cultiver, au quotidien. Vous ne m'intéressez pas, hélas ! Et croyez bien que maintes fois, je fis l'effort de vous accorder un tantinet d'attention ; mais l'épuisement vint aussitôt surprendre l'importance apparente que je semblais vous accorder. Je n'oserai donc perturber cette vocation à l'inutile dont vous faite l'éloge chaque fois que vos paroles parviennent péniblement à s'enfuir de votre vocabulaire ubuesque. Bonne continuation, donc. Jean Canal. 2 novembre 2017.

En premier, c'était les plus vulnérables qui furent frappés de plein fouet avec cette épidémie de coronavirus, en ce mois de juillet 2020. Les vieillards furent décimés en l'espace de deux mois ; avril-mai furent la période la plus noire de cette année-là  : 20 000 morts ! Déjà confinés dans les EHPADS qui présentaient tous les aspects de mouroir collectif, les vieillards s'étaient contaminés dès les premiers jours de l'épidémie, sans que les responsables ne pussent en détecter les symptômes. La propagation à partir de ces nids microbiens s'étendit de façon fulgurante vers les villes grâce aux employés vecteurs de la maladie qu'ils propageaient inconsciemment au sein de leur entourage. La suite était évidente. Une véritable hécatombe qui se solda avec 98% de la disparition des vieux de plus de 70 ans ! Les seuls survivants étaient des anciens ministres, confinés en leurs secondes demeures, situées à l'écart des villes et villages, loin des populations à risques. Les privilégiés du système, ne serait-ce que par les nombreuses villégiatures secondaires qu'ils possédaient dans les lieux les plus convoités en France, avaient pu regagner ces endroits, sans se douter que le coronavirus voyageait avec eux ! Les cimetières manquant de place, ne pouvaient plus accueillir les décès sauf pour ceux qui bénéficiaient de caveaux perpétuels. Les familles étaient astreintes à rester chez elles, le jour des obsèques, ne pouvant assister à l’inhumation de leurs proches. Les cadavres étaient alors incinérés à la chaîne, sans la présence des familles qui pouvaient contracter le virus. Les cercueils étaient déposés devant les cimetières et aux portes des crématoriums ! Un effroi s'empara de la population mondiale, confrontée soudainement à un phénomène d'impuissance technologique ! La science œuvrait en laboratoire afin de déterminer les causes exactes dont des interprétations donnaient lieu à de fantasques illustrations quelque peu fictionnelles. La chauve-souris fut considérée comme responsable de cette épidémie. Elle allait être l'animal à abattre, à éradiquer de l'écosystème dont la chaîne avait été rompue sous le faix de charges accablantes lui incombant avant cette opération d'extermination ! Le scénario puisait ses sources dans la victimisation humaine dont on tirait une conclusion suffisamment crédible pour épargner l'homme de toute responsabilité économique !

Alors que le gouvernement de l'époque avait préconisé un confinement de quinze jours, la France entière était restée enfermée chez elle sept mois consécutifs ! Avec une régularité, le gouvernement présentait les bulletins d'état faisant le décompte des morts au nombre de 700 par jour. Dépassé par la situation ne cessant de s'aggraver, le gouvernement apparaissait sur le petit écran regardé par la majorité des français soucieux de leur survie. Le Premier ministre en présence du Directeur général des hôpitaux de France dressaient le bilan d'une situation sans espoir. Les EPAD avaient été le centre de la plus importante mortalité. La concentration de personnes très âgées, fébriles, malades et incapables de se suffire à elles-mêmes avait nourri le virus qui trouva en ces lieux un terrain de prédilection de sorte à contaminer les employées. Ces dernières enclines à effectuer plusieurs déplacements, ne serait-ce qu'en regagnant leurs domiciles chaque jour, avaient également transmis le virus à leur entourage propre qui ne fit que propager le mal au-delà des distances préconisées par le gouvernement. C'est ainsi que la France, comme l'Italie et quelques autres pays de l'Espace Schengen, connurent une perte de plusieurs millions d'habitants de leurs communautés. L'économie ayant été freinée durant plusieurs mois, jusqu'à ce mois de septembre 2020, date à laquelle, je rédige ce récit épistolaire, les commerces de seconde nécessite, comme se plût à le préciser le Président, mirent définitivement la clef sous la porte ; car les aides financières promises par le gouvernement français ne purent être honorées, faute de dette intérieure du pays dépassant les trois cents pour cent du PIB (Produit Intérieur Brut). La crise économique advint donc à cause de ce Virus que les hommes avaient favorisé en modifiant considérablement la nature, sans respecter des règles séculaires de l'évolution des espèces.

Un média indépendant fit la Une, ce jour-là, en publiant « Les quatre vérités » du Covid-19, en mettant l'accent sur les économies faites sur les montants des retraites n'étant plus versés aux défunts, puisque les vieux en France avaient tous péri en sept mois ! Une nouvelle carte démographique apparut alors dans les manuels de géopolitique où la plus importante population de la France se comptabilisait par les jeunes dont l'âge ne dépassait point trente-cinq ans ! Plusieurs milliards d'euros rentrèrent donc dans les caisses du gouvernement qui réinvestit l'argent des retraites économisées dans l'avenir de la jeunesse, appelée, elle aussi à vieillir... Jean Canal. 3 avril 2020. à suivre... mis à jour le 18 avril 2020. à suivre...

«Il y en a qui écrive pour être compris, moi j’écris pour tenir à distance» Friedrich Nietzsche

Les amours balzaciennes ravissent, par les intentions qu'elles laissent suggérer et qui se formulent en des doléances sentimentales et cela bien qu'elles fussent antérieures à celles de Proust qui, par ses propres lectures de l’œuvre de Balzac, en traça élégamment une histoire adaptée à la contemporanéité de son époque. Chez Balzac, on retrouve toute la société du XIX° siècle, héritière de l'ancien Régime, cultivée jusqu'à l'avènement de Napoléon III, où l'Empire ajouta une bienveillance à la République troisième advenant après la Commune : Balzac dépeint la société dans laquelle il vit, en observant ses contemporains desquels il retire défauts, qualités et comportements fallacieux que tente maladroitement de masquer la noblesse ; le peuple, lui, ne peut cacher ses tares ostensibles caractérisant la vulgarité de la gente ! La lecture de «La Comédie humaine» d'Honoré de Balzac éloigne du monde d'aujourd'hui de sorte à en extraire une comparaison fidèle avec nos sociétés de gens actuels qui en fait pérennisent vulgairement les sociétés d'hier ! Un pur atavisme viscéral qui se transmet de génération en génération dont l'héritage perdure encore de nos jours : la société modèle les genres selon les périodes de ses époques : les courtisanes d'autrefois sont devenues de simples putes ! Les bourgeois ayant singé la noblesse, de simple parvenus ! Des relations similaires à celle évoquées dans le « Lys dans la vallée » ne relève que du roman. Et le résultat est effectivement accablant pour ces arrivistes acculturés qui se manifestent par des injonctions professionnelles illustrés moyennant des apparats de mauvais goûts. Tous les signes de notre temps en attestent pour ceux qui en perçoivent le désastre qui, il est vrai, n'est point perceptible à l’œil nu ! Balzac avant Proust, en lecture ordonné, échelonnée sur deux trois années de consécration littéraire initieraient le profane à la compréhension sociale de notre temps, tout en goûtant aux sensations de vivre en d'autres époques. Jean Canal. 03 janvier 2020.«Je ne laisserai personne dire à ma place, ce que moi seul pense ! » En écrivant, sommes-nous certains que nos propos soient bien interprétés et non détournés de la propension à laquelle nous les destinions, en les pensant ? Des falsificateurs ont des intentions frauduleuses à notre encontre, en essayant, toujours en vain certes, de détourner nos propos, nos écrits, au demeurant notre mémoire, nous accusant de parjure ! La pensée peut-elle être détournée de son fond qui demeure occulté par son intentionnelle mise en œuvre de l'auteur, et cela à dessein de la protéger de la sophistique ? Le travail journalistique, lui, doit relater les faits au pied de la Lettre, celle indiquée par la Rédaction qui dirige la voie de l'écriture et non celle de la pensée ; de là advient inéluctablement une subjectivité masquée par l'intention réelle de révéler un fait quelconque.

Aujourd'hui, qui peut se revendiquer d'une pensée d'auteurs n'ayant laissé aucun héritier digne de pérenniser cette idée suprême du savoir ?! Jules Vallés, Péguy, Bernanos, Camus et tous ceux qui appartenaient à cet esprit d'écriture enseignante, appelant à la réflexion, ayant défendu des valeurs qui ont estampillé leur siècle, ont-ils encore une incidence dans nos sociétés où les auteurs en tout genre foisonnent, délayant une espèce de vérité connue de tous ?! Ceux d'autrefois avaient un engagement idéaliste, ouvrant le champ des idées au débat des peuples. Depuis, le délayage intellectuel gravitant dans la sphère du spectacle, fidèle à Guy Debord, n'ayant laissé aucune place à ceux qui se fussent aventurés hasardeusement dans le monde des hautes Lettres françaises, la littérature s'est assoupie, sans doute essoufflée par sa propre vocation reposant sur l'instruction qu'elle dispense à sa lecture. Il fallait que l'auteur entré dans ce cercle privé apportât un savoir et une connaissance dont le devoir initial fut d’exhausser le lecteur, afin de lui ouvrir l'esprit à la critique instantanée.

Un testament trop lourd à assumer que celui laissé par les héritiers du XIX° siècle. Ils s'en étaient pourtant nourris, ceux qui l'ont remis au goût du jour dans des écrits teintés de leur présence présumée, au cœur même des valeurs sociétales qui ne furent point reconduites !

Toute la littérature ne fut cependant pas impactée par l'idée de produire une œuvre contemporaine, répondant aux besoins de lecture de quidams se persuadant d'avoir trouvé «quelque chose» qui s'adresse personnellement à eux touchant leur intimité, à l'instar d'une thérapie : la société névrotique accentue ce phénomène. C'est d'ailleurs ce dernier critère qui fait les auteurs écrire, dans une démarche spéculative de la littérature dont la quintessence se dissolve ainsi au gré d'événements correspondant à une attente collective sous-jacente. Pour d'aucuns, appartenant à cette catégorie de produits consommables, réduits à l'idée de valeur intrinsèque, il leur est loisible d'adopter une forme correspondant aux désirs de chacun, comme un principe de politique sociale qui acquiescerait la raison de l'individu considéré dans son for intérieur, comme modèle. Nous sommes là dans le pédantisme intellectuel, celui redondant dans la haute sphère médiatique que l'audiovisuel cultive à outrance, sans égard pour une morale pascalienne dont l'essentiel de la vie repose sur l'amour propre ! Et d'amour propre, vous vous en êtes volontairement privés !

Les quelques manifestations révolutionnaires qui se sont produites au cours de cette dernière année, de manière sporadique, ont démontré le vrai visage de gens jusque-là tenus à l'écart du grand débat social de la nation ; et pour cause, le peuple délègue son pouvoir de décision à des élus qui les représentent, dans le cadre dépositaire de la pensée ! Comment peut-on adhérer à une société qui cautionne l'idée suicidaire de toute une nation ayant renoncé à des valeurs, pour une fois communes, et qui furent détournées de leur sens originel ?! De surcroît, ils ont osé s'en revendiquer, dans cet élan de changement avorté ! La modification profonde de la société qui enrichirait chacun d'entre nous, réside dans cette prise de conscience de notre état général, face aux grands changements que la planète nous réserve, sans notre intervention, mais avec notre responsabilité ! Jean Canal. 19 novembre 2019.

182 jours de survie en France pour un aventurier revenu malade des pays chauds ; c'est le temps qui lui restait à vivre, condamné par une maladie contractée en Abyssinie, lors de ses longues et interminables pérégrinations effectuées sur les bords incandescents de la Mer rouge, entre l’Égypte et Aden, jusque dans le Choa. Admis à L'Hôpital de la Conception, à Marseille le 20 mai 1891, après avoir effectué une traversée de vingt jours de bateau, à bord des Messageries maritimes, il sera amputé de la jambe droite suite au diagnostic des médecins, concluant à un cancer généralisé qui ne lui laisserait aucune chance pour la continuité de son existence. C'est au cours de ces quelques mois, de mai à novembre que toute la signification de ce personnage va s'établir, révélant l'identité de l'être le plus controversé dans la littérature française, lui ayant assigné une valeur mythique qui jettera l'anathème sur les Lettres, jusqu'à en provoquer les polémiques dans les milieux intellectuels.

Aujourd'hui, année 2019, plus proche du bicentenaire de sa naissance, le 20 octobre 1854, que du souvenir du centenaire de sa mort, en 1991, l’œuvre de cet homme aux semelles de vent ne préoccupe plus les chercheurs dont la plupart s'est évertué, voire acharné, à extraire la vérité sur sa vie, son vécu et l’œuvre poétique exceptionnelle qui ajouta à la poésie française un courant nouveau en guise de souffle insufflé par une inspiration puisée au cœur de son génie.

Jean Nicolas Arthur Rimbaud a survécu à sa mort physique en transcendant son être spirituel dont l'esprit demeure toujours intact en nous ! Jean Canal. 2 septembre 2019.

Parenthèses {Donc 1969 apparaît comme l'événement musical du XX° siècle, après celui de Monterey en 1967, toujours aux Etats Unis. Sans aucun doute jamais plus l'atmosphère particulière de Woodstook ne se dégagea des festivals en post date de ce phénomène Hippies ! Aujourd'hui, certains s'y découvrent une identité, peu s'y retrouve et d'autres, beaucoup plus jeunes, encore frais émoulus, s'identifient à ce rassemblement pour la musique, dans la paix et l'amour : Peace and Love ! Pour comprendre une telle manifestation il aurait fallu la vivre, un peu comme 68 (tous ne firent pas 68 en cette année...). On ne refait pas ce genre d'histoire qui n'a lieu qu'une seule fois en un siècle. En visionnant à nouveau le film en son entièreté, je compris que l'absence des Stones, de Pink Floyd, Led Zeppelin, The Doors, The Beatles et Bob Dylan prédestinait l'avenir de ces groupes mythiques entrés dans la postérité. Et c'est tant mieux qu'ils ne fussent pas venus à ce rendez-vous de musiciens humbles et demeurés modestes au cours de leur existence et carrière, certes brève pour Jimi Hendrix. Peut-on dire que la mémoire aura retenu tous ceux qui se sont produits sur cette scène champêtre devant un public qui les a surpris par l'authenticité identitaire qu'il incarnait en Amérique, cette année-là ! Je m'y suis vu quelque part, parmi ceux que je considérai étant mes frères. En 1975, j'assistai à mon premier concert au théâtre antique d'Orange : Procol Harum, Tangerin Dream et tant d'autres défilèrent sous mes yeux, alors que j'étais plaqué contre les rochers, avec trois Hello Sunshine pour la durée de ce premier voyage musical. J'ai continué les festivals, sans drogue, avec un appareil photo, couvrant la scène du Paléo, notamment ! Bien que ne l'ayant pas vécu, Woodstock me manque énormément, dans cette société de merde où les cons sont majoritaires ! Il va falloir me contenter de l'hécatombe climatique comme dernier trip, et de mon passé comme nourriture culturelle. Et vous savez quoi ?!  Plus ça va, je vous emmerde plus aujourd'hui que hier et encore moins que demain ! Salut.} Jean Canal. 21 septembre 2019. Photo : Jean Canal 1973. A lire, cette nouvelle signé par son auteur dont le titre révèle le contenu.

Si je devais sincèrement tenir compte de la relation humaine que je soutirerais de l'écriture, il y a longtemps que mon écriture serait conventionnelle et flatterait votre ego. Pour préserver cette liberté qui m'est chère, plus que l'Amour, que je connus, je me dois de respecter mon être en lui donnant toute satisfaction, dans l'écriture : une espèce de jouissance qui me permet de me tenir distant de vous, de crainte, avoué-je, de perdre cette maîtresse qui chaque nuit me réveille pour partager des instants de passions effrénées et que j'ai nommées : Littérature ! Je ferai donc, dans quelques années, avant que ma mémoire devienne labile, une réécriture complète de tous mes ouvrages que j'ai bâclés, lors de leur rédaction, excluant les torchons comme "Le Roman de la Louge" écrit à Bachas 31420, quand, stupéfait, je découvrais le populisme et "Les Gens d'ici", pamphlet rédigé à Mirepoix, 09500, avec l'encouragement d'une certaine population, désireuse de dénoncer les cons du Bourg. Bref ! Comme Jean-Jacques Rousseau qui abandonna ses enfants, je réécrirai mes livres jusqu'à en atteindre l'idée que je me fais de la perfection. L'essentiel est de savoir avec précision où les passages sont à refaire. 

Bien que n'étant pas un lecteur de Friedrich Nietzsche, je me sens proche de l'idée qu'il se faisait de l'écriture. En fait, écrire pour les autres revient à dévier de la propension idéale qui nous anime. Il faut plaire aux autres pour en être accepté ?! Je préfère terminer ma vie avec les relations sûres que j'ai contractées, au fil de ces vingt-cinquièmes années, depuis mon retour en terre toulousaine ! Et comme mon caractère ne s'arrangera pas de si tôt : je rappelle aux cons que je les emmerde plus qu'hier et moins que demain ! Salut. Jean Canal. 19 juillet 2019.

RÉCIT D'UNE RENCONTRE

Dans le désert avec Jean Canal. Un tableau naturaliste de la France du Moyen-âge d'aujourd'hui

RÉCIT D'UNE RENCONTRE
Dans le désert avec Jean Canal. Un tableau naturaliste de la France du Moyen-âge d'aujourd'hui

2° moitié du XII° siècle ; c'est la date qui est donnée pour situer dans un temps comptable ce buste en marbre blanc réutilisé par le sculpteur pour accomplir cette œuvre d'art (la valeur de cette pierre réemployée à partir d'une sculpture ancienne atteste du respect que le matériau inspire à l'artisan -l'artiste-, en ce temps-là). Derrière la tête, est encore perceptible une feuille d'acanthe ciselée qui, nonobstant la valeur intrinsèque qu'elle représente, dénature le sujet, enclin à en accepter les règles de mise en forme pour son portrait. Probablement que le coût de la réalisation de cette sculpture devenait moins onéreux, lorsque elle était effectuée sur une pièce de pierre déjà façonnée.

L'endroit est donc indiqué par cet indice symbolique qui symbolise le lieu où je me trouve actuellement. Il est une histoire, ici, remontant jusqu'à Charlemagne, par l'alliance qui l'attache à un parent illustre venu s'installer en ce lieu où il trouva la paix intérieure, après avoir guerroyé durant suffisamment longtemps pour y accomplir une vie spirituelle... Il suffit d'arpenter le village qui siège sur les hauteurs d'un cours d'eau se jetant, en contre-bas, dans la méditerranée régionale, pour saisir aussitôt l'intérêt du choix géographique dudit moine... Pourtant, après m'être entretenu avec la responsable du Musée où trône la tête sculptée, isolément des autres pièces présentées, j'appris que cette femme était sans identité. Et que l'endroit de sa découverte n'attestait pas forcément de son appartenance géographique. A mon regret, je ne saurai jamais qui elle fut... Alors je vais en faire mienne, au détriment des préposés aux monuments historiques excipés en cette salle où se réunissaient les moines bénédictins ! Une légende née d'elle-même, comme tout récit fait à l'égard d'un héros, ayant réellement existé, lequel se distingua non pas par sa bravoure auprès de Charlemagne, mais par l'extraordinaire vie qu'il mena à titre de bénédictin, en ce lieu demeuré toujours pieux. Ci-dessous, extrait du texte du Charroi, lequel évoque la vie de l'illustre moine soldat :

Vet s'en Guillelmes ? sa conpaigne bêle.

A Deu comande France et [Ais] la Chapele,

Paris et Chartres et tote l'altre terre.

Elle n'est pas d'une grande beauté, comme les peintures latines où les couleurs ajoutent aux femmes ainsi dépeintes. Une certaine autorité émane de son visage semblant poser sans timidité aucune avec, toutefois, une résignation à vouloir être reproduite obstinément, dans sa réalité existante, sans aucune fioriture pour l'embellir si ce ne sont les cheveux disposés en diadème orné d'un bijou, aujourd'hui disparu. L'absence de la pierre précieuse sur sa coiffe, disposée au centre du front, comme la représentation du troisième œil indien, trouve sa signification dans l'héritage oriental rapporté par les récits anciens. Une telle personne aujourd'hui n'attirerait personne ; seuls des curieux malveillants y trouveraient un regard inquisiteur, décrivant ses défauts, recherchant intentionnellement des traits disgracieux, accentuant une négligence vestimentaire, allant même jusqu'à lui reprocher une laideur cachée. On ne peut même pas imaginer le ton de sa voix, ni son accent, mesurant par son langage la richesse du vocabulaire employé et déduire le niveau de culture acquis, au demeurant deviner son caractère, non pas ceux de La bruyère, mais plutôt ceux pertinemment décrit par Théophraste, lesquels, ici, ne manquent pas de faire sourire lorsque se manifestent crûment des autochtones à l'identité de circonstance.

Aucune archive pour nous éclairer, si ce n'est des interprétations de chercheurs en la matière qui déduisirent de son état un historique. Appartenait-elle à la haute bourgeoisie ou l'aristocratie ? Seuls les gens fortunés pouvaient prétendre à figurer de cette manière dans la représentation artistique de leur personne. Les artistes étaient sollicités pour accomplir des chefs d’œuvre. Et les fondements du savoir et de la connaissance reposaient entre les mains de Compagnons qui ne transmettaient leur savoir-faire professionnel que sous des conditions précises, respectant scrupuleusement des règles de morale spirituelle, de stricte application conforme à des codes de déontologie. Un lien étroit entre la matière et l'humain était proche de celui de certaines peuplades qui communient avec les arbres avant de les couper. Évidemment, nous ne pouvons que constater que cette pratique est tombée en désuétude de nos jours pour des raisons de nécessités conjoncturelles ! Les vicissitudes de l'existence, en effet, répondent à des impondérables auxquels déroger présente des risques économiques pour la pérennité de l'artisanat ! La pratique de ce dernier métier en a définitivement perdu le sens artistique au premier degré, au profit d'un esthétisme contemporain en écho aux prérogatives des marchés, repoussant ainsi les limites qui ont éloigné l'être de la matière. Bref !

Ici, c'est une femme, jeune, témoignant de l'histoire du passé, qui m'interpelle et convoque en moi une attention toute pertinente pour des raisons entièrement personnelles, s'entend ! Son visage pose innocemment pour la postérité d'un site dont l'exception naturelle valorise encore l'édifice religieux qui lui tient de Réfectoire monastique. Ainsi, son visage quelque peu oblong, les traits détendus, laissant présager d'un contentement que ses lèvres ébauchent timidement, nous livre une autre réalité complètement disparue de nos jours, lorsque l'on découvre, avec stupéfaction, que l'ordre religieux qui régnait avec sérénité, depuis des siècles, a été spolié de la spiritualité dominante pour une économie de marché impitoyable !

Les "marchands du temple" occupent les lieux complètement désacralisés, entièrement vidés de leur substance spirituelle, au pis culturelle, au nom du profit artificiel de marchandises importées et fabriquées en série à très bon marché, à raison ubuesque d'être revendues à des prix triplant souventefois celui de l'achat initial (le pire, ô blasphème ! reste leur provenance...) ! Nous sommes proche de la spéculation pratiquée en la cité de Carcassonne où pas un article vendu par ces mêmes marchands, ne reflète la culture artisanale locale, confinée en les marché de plein vent. Et pour ne point polémiquer sur des lieux cultuels encensés par un attrait mystique, nous oublierons respectueusement Lourdes ! Il faut se tenir à l'écart de ce mercantilisme et notamment de tous ces gens qui le pratiquent avec des intentions fallacieuses, éconduites dans un esprit dénué de moralité intellectuelle (on premier sens du terme), pour le simple profit du gain ! Sans aucune honorabilité profonde, les marchands du temple spéculent sur leur propre devenir, sans évaluer les conséquences avenir de leur pratique, répercutant ce mal sur des générations acculées aux crises pérennes dues à ce déséquilibre. Ce corporatisme marchand est doté d'une force de conviction qui élimine tout développement artisanal, lequel se replie en des formes industrielles avérés par le profane qui, inconsciemment, cautionne son développement ! Le résultat de l'économie de marché, solde la valeur intrinsèque de l'article, de l'objet et de l'être, vendu de telle sorte à en dévalorisant sa spécificité. Et ceux qui tentent de résister à cette pratique, s'appauvrissent matériellement certes, mais peuvent être fiers de manufacturer un produit respectueux de la hiérarchie professionnelle d'usage dont les fondements puisent leur ressource au cœur même de la vérité. Ils s'élèvent de ce fait, vers une autre lumière où la luminosité rayonne en permanence sur l'humanité toute entière.

Un minois donc dénué de sensualité, certes, mais significatif d'une période du moyen-âge révolue dans l'esprit inanimé des visiteurs en partie aspirés par la longue marche vers l'absolue vérité toujours introuvable. Quête éternelle que l'homme se donne à travers ses pas suivant les traces de ceux qui l'ont précédé dans la recherche de l'origine de l'humanité : "pax tecum sit." A lui seul ce buste incarne toute la vie du haut moyen-âge qui se dessine, en ce lieu demeuré, malgré les guerres de religions qui en détruisirent une majeure partie, spirituel, au-delà de la spéculation culturelle qui en est faite par des individus avides d'en exploiter les fonds historiques ! Ici, le désert est occupé en permanence par ceux qui désertent les villes pour recouvrer une nature protégée de la main destructrice de l'homme âpre au pouvoir séculier. La réalité doit faire place à un effort d'imagination pour se retrouver en une période historique circonscrite dans la conquête de l'âme au seul profit de soi-même et de ces prochains qui en auront hérité la paternité. Le spirituel repose en ce buste ciselé dans le marbre, incarnant la paix dans un monde ayant suffisamment baigné dans la sérénité éternelle, aujourd'hui à jamais perdue !

Si l'on considère les lois humaines comme prévalant dans le jugement intellectuel qui est porté sur les sociétés modernes, il faut en déduire que la raison du rationnel prédomine sur la foi du spirituel, en un monde meilleur, plutôt consacré à une espèce de culture de l'hédonisme, sous toutes ses formes...à suivre. Jean canal*. 10/11/12 mai 2019.

*Nota-Bene : ce récit est interactif, en ce sens qu'il est rédigé, corrigé et remanié selon l'inspiration, au même titre qu'une feuille de brouillon sur laquelle le rédacteur appliquerait des corrections, grammaticales, lexicales, augmentant son contenu. Donc. A suivre.

Je vous écris de là-bas...

Ce ne fut que le lendemain matin, après avoir cheminé une longue durée de la journée de la veille, sous les pluies froides de l'automne, en ce mois de novembre, que la neige m'apparut sur le pas de ma porte, quand après une nuit de sommeil, les montagnes que j'avais traversées étaient alors recouvertes de neige. En m'étant endormi, le soir à proximité du poêle qui avait ronronné toute la nuit, j'avais ressenti, en effet, le changement de température survenu subrepticement, au milieu de la nuit, en me réveillant pour ajuster mon duvet qui avait fini par glisser du lit. J'eus cependant le courage de me lever, la maison étant suffisamment chaude pour que je le fisse, afin de me préparer le thé vert que je bois régulièrement depuis presque trente années. Il se présente sous forme de vraies feuilles récoltées sur les hauts plateaux de l'Asie, lesquelles infusent suffisamment longtemps pour que se dégage un goût prononcé caractérisé par une amertume. Je le sucre, bien sûr et lui rajoute un nuage de lait entier en poudre. Tous les produits que j'utilise sont naturels et estampillés bio que certifie Ecocert. C'est un plus pour moi de savoir que j'ai déjà refusé l'empoisonnement de la nourriture depuis vingt ans. J'étais seul dans cette immense maison composée d'une cuisine, d'un salon et d'un escalier qui desservait trois chambres, les latrines et salle d'eau étant situées en bas. Les perspectives qui se dégageaient de mes fenêtres se confrontaient aux monts enneigés culminant à plus de trois mille mètres d'altitude : nous étions dans les Alpes de Haute-Provence. Quelques arbres se trouvaient sur la propriété : pommiers, poiriers, noyers, cognassiers et pruniers fournissaient l'essentiel des fruits locaux. Le village étant situé juste en contre-bas, il suffisait de descendre les ruelles pour tomber sur la place du marché de plein vent du vendredi. Le village n'avait point de charme historique, si ce n'est la forteresse qui le surplombait sur les hauteurs. Vauban avait été dépêché pour fortifier ce point stratégique qui était sujet à des attaques ennemies fréquentes, donnant lieu à des pillages fréquents. Barcelonnette, la ville mythique des exilés du Mexique, se situait à quarante kilomètres. Digne les Bains à une équivalente distance à celle qui vient d'être évoquée. J'étais tombé dans ce trou par hasard ; suite à des circonstances familiales. Et c'est la solitude du paysage et cet air que l'on sentait surchargé d'oxygène qui firent que je finis par m'habituer à cet endroit. Je ne fréquentais personne et réglais mes rapports avec la gente locale de manière brève et courtoise ; ne m'enquérant sur aucun sujet. Je passais mon chemin esseulé, sans regret sur la vie qui s'en allait et sans aucun véritable remords sur ce que je n'avais pas eu le temps ou bien la possibilité de réaliser. On venait au monde seul et on mourait sans personne. Je ne voyais aucun intérêt à continuer à m'ennuyer dans une société étriqué de bon sens. Et les événements quotidiens ne faisaient que confirmer ce que je constatais moi-même par des observations synthétisées à partir d'éléments valorisés et mis en exergue par nos éminents intellectuels dont la pensée nous éclairait ; du moins pour ceux qui leur conféraient confiance et vérité. De plus, Il était loisible de comparer leurs analyses avec la vie de tous les jours et le contexte social.

It will be my last travel. Le dernier voyage qui me permettra de remonter le temps jusqu'à une époque précisant où il s'était arrêté ! L’Érythrée est donc redevenue un port d'escale pour ceux qui fuient l'Europe pour les paradis artificiels. Charles Baudelaire en eût donné une autre version, plus spirituelle que celle que j'entends vivre. L'Occident est devenu une terre hostile, un territoire sans de vrais paysages, sans même une certaine authenticité des genres, comme le sont ces villes de l'Afrique du Nord occidentalisées. Il est des départs vers l'inconnu qui marquent définitivement l'abandon de la modernité contemporaine, et non celle qu'ont évoqué les grands voyageurs du XIX° et XX° siècles. pierre Loti, Victor Ségalen, Henri de Monfreid, Joseph Kessel et l'intrépide homme aux semelles de vent : Arthur Rimbaud ! Et il n'est point question de repartir pour rédiger quelques mauvaises notes de voyage, afin de nourrir les salons parisiens de bavardages intempestifs, accentués de rhétorique désuète ! Non ! Il faut aller de l'avant ! Ne point se retourner sur son passé et les gens qui vous ont soutiré de l'énergie ! A bientôt de vous écrire. Jean Canal. Ce vingt sixième jour d'octobre de l'automne 18. 

Je n'ai pu faire halte à Massawa, car le capitaine du navire n'avait pas pu obtenir les autorisations de la part des administrateurs érythréens pour accoster, ne serait-ce que pour profiter des agréments du port, le temps d'appareiller. Un hôtel italien, en souvenir de la conquête mussolinienne avortée en Éthiopie, répond aux fastes recherchés par les occidentaux qui désirent goûter aux mets traditionnels du pays tout en éprouvant la sensation de ne point avoir quitter l'Europe,terre mère patrie ! En effet, l'aménagement de cette enseigne prestigieuse par son histoire, reposait sur des spécificités propres à la vie des classes moyennes menées la plupart du temps dans les capitales européennes :piscine, collations alcoolisées et repas servis dans un cadre reproduisant l'architecture italienne, à l'époque glorieuse du fascisme. Pour agrémenter l'enseigne emblématique de la ville qui servait d'unique point de rencontre entre occidentaux en voyage, les propriétaires du lieu avaient soigné le confort dont l'important était de recouvrer une équivalence de fraîcheur, artificiellement reproduite par les immenses ventilateurs suspendus aux plafonds, brassant l'air chaud et humide de cette région austère d'Afrique. C'est donc du large que j'ai pu revoir, où du moins reconnaître, la côte de cette Afrique orientale où il y a désormais plus d'un quart de siècle maintenant, je traînai mes guêtres, entre Obock et Tadjhoura la blanche, au demeurant Djibouti. La cathédrale Saint Mariam que l'on peut apercevoir en arrivant dans la baie est intacte, elle n'a subi aucun dommage des guerres qui se sont succédé contre l’Éthiopie depuis les années soixante. Nous avons pu nous ravitailler, nonobstant ce contre-coup à notre itinéraire, à Obock où la garnison militaire de la 1er compagnie de l'infanterie de marine française nous fit bon accueil. Ce n'est que le surlendemain, sans pouvoir rendre visite au gouverneur de Djibouti, que nous arrivâmes à Zanzibar, après avoir longé les côtes africaines d'une distance suffisamment lointaine pour ne pas subir les éventuelles attaques des pirates (notre bateau est difficilement abordable). Je vous raconterai les rencontres que j'ai faites au cours de ce voyage, dès que le temps me le permettra ; car la chaleur, bien que plus douce ici, ralentit nos activités et ces dernières prennent des allures nonchalantes... Jusqu'à 30 degrés Celsius à Zanzibar toute l'année, contrairement à la Corne de l'Afrique où 40 à 50 degrés sont fréquents. La vie y est donc moins pénible.

En fait, nous devions partir de Gênes, l'autre port italien qui assure les destinations vers la Mer-rouge, via le Canal de Suez ; mais avec l'effondrement du pont autoroutier qui fit plusieurs victimes, l’embarcadère fut, en conséquence de cette tragédie accidentelle aux conséquences sociologiques graves, fermé. Les retards dus aux livraisons des entrepôts ont perturbé les échanges commerciaux et, de facto, ont réduit la fréquentation du port de marchandise ; les départs sont différés vers des ports situés à Malte, Grèce ou/et Marseille. Le pays tout entier est en émoi. Les Italiens sont en deuil ! La nation est consternée par cet accident !

Nous avons dû prendre le cargo affrété pour les marchandises en livraison à Madagascar, lequel accosté à Marseille, prend quelques passagers qui ne daignent point souffrir de l'inconfort des voyages effectués en cabines ordinaires. Cela ne vous a pas échappé, je présume, après Djibouti, et les côtes de Somalie se dessine la Tanzanie, en dessous du Kenya. La république de Zanzibar est en fait une péninsule vivant essentiellement de la pêche et de la culture du clou de girofle qui fit la fortune de l'empire anglais. Les Sultans d'Oman occupèrent jusqu'à la fin du XIX° siècle ledit territoire. Puis un protectorat anglais abolit l'esclavage pratiqué par les arabes avec les africains. Ce n'est que vers les années soixante que la République fut proclamée, assurant aux autochtones leur autonomie. Dar es Salam est géographiquement en deçà sur la côte africaine, tandis que Zanzibar dont la capitale au nom éponyme a conservé son architecture ottomane et anglaise, jouit d'une certaine indépendance préservant les traditions et cultures ancestrales. Située au large des côtes de la Tanzanie, à environ 30 kilomètres, cette position lui permet de sauvegarder son indépendance au regard de la Tanzanie. Le pays est musulman. Ce sera l'occasion pour moi de terminer la lecture du Coran dont je suis en train de tirer une étude religieuse comparative avec l'ancien et le nouveau testament. Je vous envoie une photographie du cargo de marchandises que j'ai emprunté pour arriver jusqu'ici. Il est, en ce pays, pratiquement impossible de capter France Culture. Heureusement pour moi, j'avais enregistré tellement d'émissions que les brèves années qui me restent à vivre ne suffiront pas à combler le vide culturel de mon intellect ! La photo de gauche est prise de l'intérieur d'une demeure appartenant à un haut dignitaire musulman qui me donne l'hospitalité. On ne rencontre plus cette culture en occident, qui pis est en Europe où l'individualisme a complètement éradiqué les relations de fraternité sociale. Nous reviendrons sur ce sujet, lors de mon prochain courrier. 

Les maisons coloniales laissées par les britanniques et revalorisées par les autochtones marquent l'empreinte d'un passé quelque peu nostalgique de la vie aventureuse que d'aucuns menaient dans l'insouciance des lendemains et quelquefois indépendamment de la volonté de situation sociale honorable qui eût pu valoriser leur existence ! Ces gens-là dont je crois en fait faire partie, par l'évidence des choses, ne se soucient guère de la mort, si ce n'est à l'égard de ceux qui resteront en préservant leur nom de l'oubli général -comme une espèce de postérité puérile. La modernité fondée sur le progrès n'a pu, ici, définitivement éradiqué les ferments traditionnels de la société, de cette société où les femmes sont toutes voilées, laissant paraître leur jolie visage, semblant être libellées sous les traits évident de la liberté qu'ici on cultive naturellement. Un islam modéré ou bien un islam simplement exercé selon les sourates coraniques, en prenant à la lettre la pensée du prophète, sans tenir compte des interprétations erronées qui le détourne de la vérité. D'ailleurs, les musulmans que je rencontre ici, n'ont rien de commun avec ceux d'Europe et qui pis est de France, où une attitude dévoyée les caractérise, en défaut aux écritures saintes. La prépondérance de l'islam est illustrée, ici, par le nombre de mosquées toutes en activité, dans un esprit modéré des lectures des sourates prophétiques. Arabes et africains se sont mélangés aux côtés des comoriens et des indiens venus commercer, en cet endroit reculé, loin dans un Océan Indien isolé du monde commun.

En admirant les doves que l'on nomme également boutres, j'assiste à une scène du passé gardée intacte. Ces barques légères sont toujours construites en bois de palétuviers qui poussent dans les mangroves. Ces bateaux en voile latine, assurent la pêche en mer pour des habitants vivant pratiquement du poisson comme nourriture première.

Bien à Vous, votre ami fidèle. Jean Canal. 26 août de l'an mil neuf cent dix-huit.


Le lundi, ici, est jour de marché plein-vent. Les marchands spécialisés en vente de productions locales s'y apprêtent, aux côtés des vendeurs habituels de produits manufacturés, en des emplacements assignés par l'autorité magistrale de la commune. On y trouve, hormis les quelques originalités culinaires apprêtées sur place, tous les fruits et légumes de saison, fraîchement cueillis la veille, voir le matin-même par les vaillants paysans du coin. Miel, vins, pains artisanaux naturels et plats cuisinés sur les stands foisonnent de telle sorte à combler un chaland important qui se rue chaque second jour de la semaine en cette manifestation attendue par tous ! Et on les comprend, puisque vers le coup de midi, les caisses sont vides, les fromages vendus et le pain s'est vidé de ses présentoirs.

Ayant observé quelques minutes de pause temporelle, en une attitude nonchalante qui caractérise naturellement ma personne, j'assistais alors à un spectacle rare en ce lieu peuplé d'autochtones, d'indigènes et de marginaux en déclin intellectuel, pour ne pas dire culturel, réfugiés, les uns autant que les autres, en des domaines superficiels de paradis éphémères. M'apparut soudainement la muse d'autrefois qui vint passer sous mon regard évanescent, n'espérant plus, depuis longtemps, en revoir sa silhouette restée cependant fluette. Elle déambulait avec grâce d'étal en étal sans s'attarder sur les présentoirs des vendeurs, et sans ne jamais poser ses yeux d'amour sur les miens dont la couleur avait terni, avec le temps. D'ailleurs je n'eusse rien espéré de la belle, n'ayant jamais formulé de prétention amoureuse qui eût l'audace de conquérir son cœur. Il appartenait désormais à un autre, honorant sa beauté à sa juste valeur toujours inestimable pour ma pensée. Elle disparut comme elle fut venue, au détour de mes rêves qui me l'emportèrent loin de mes souvenirs. Il me resta durant un bref instant cet éternel regret de n'avoir pas trente années de moins, au pis vingt, pour rivaliser avec les prétendants. Elle incarnait tout ce que j'avais aspiré en une femme ; jusqu'à en renier les trois officielles qui m'avaient donné moult amour. Puis, une autre arriva à son tour. Celle-ci, plus affermie dans son caractère trempé, dégageait la force que les hommes connaissent chez des femmes au tempérament affirmé ! Une espèce de féminité avec laquelle il faut condescendre dans un genre humain qui exige des critères hauts en couleur... La blondeur de ses cheveux rayonnait sous les rayons matinaux du soleil qui enveloppait toute sa menue personne bien faite de la tête aux pieds légers semblant l'arracher à mon rêve éveillé du matin, traversé par sa fugacité caractérielle : une autre merveille, ciselée pour l'amour ; et tans pis pour les hommes qui ne l'ont pas saisi ! Tout son corps présentait des formes affinées, affermi par la musculature discrète des membres, suffisamment proportionnés pour que les parties de son galbe fussent mises en valeur en une juste mesure, révélant toute la sensualité que la belle possédait en son corps. Elle était faite pour l'amour sauvage...

Hélas, ravissant à elles seules les rares places convoitées par le gente féminine rurale, subissant les affres des épreuves concurrentielles, ces deux merveilles, strictement différentes dans leurs traits et caractères, incarnaient la beauté grecque ciselée par Phidias.

Je repartis en mes pénates avec le sentiment d'une immense satisfaction de les avoir vues, afin que mon regard les promène au-delà du présent. Jean Canal*. Lundi 20 août 2018. Ariège. *En revenant irrégulièrement sur ce texte, au gré de nouvelles inspirations, je lui trouverai d'autres définitions qui s'échapperont de la réalité ainsi relevée à brûle-pourpoint et sur laquelle on se doit de revenir afin de lui donner une autre tournure propre à la propension idéaliste que j'ai soutenue et, au demeurant de ma destiné, consciemment cultivée, à vau l'eau des courants hostiles de la popularité mercantile du lieu !


HASTA LA VICTORIA SIEMPRE

En achevant avec opiniâtreté un roman sur la guerre d'Espagne signé par Bernanos (j'avais lu l'Espoir de Malraux) -du côté des Républicains (No Pasaram) j'eusse été- je me jetai sur un autre livre écrit sur Gerda Taro, la compagne de Capa. La première page est fictionnelle et déroute le lecteur s'il ne connaît pas la photographe.Tous deux parmi deux cents intellectuels, artistes, écrivains et militants de la liberté, venus de tous les coins du monde, trouvèrent la mort dans des conflits armés. Gerda Taro mourut en 1937 en Espagne et Capa en reportage au Viet Nam en 1954. M'apparut alors en souvenir l'affiche rouge. Mon père était résistant en Haute-Savoie, à cette époque, sous les ordres du capitaine Morel, assassiné par la milice ! On devrait ériger des monuments aux traîtres à côté des monuments aux morts, rendant leurs noms public... D'emblé une espèce de nostalgie s'empare de moi, lorsque je me retrouve dans la guerre d'Espagne : Mourir à Madrid demeure un chef-d'oeuvre du genre. 

LES BORDS DE MER. Une station balnéaire commune qui pourtant n'a absolument rien à envier aux autres qui se targuent de vouloir ressembler à leurs consœurs, (se copiant les unes les autres) constamment en rivalités les unes aux autres, sur la côte autrefois nommée d'azur, le béton sur le goudron ayant eu raison des bords de mer sauvages colonisés par les constructions d'architectures idiotes, sensées apporter une synergie à ces lieux désertés en hiver. Le Cap d'Agde qui n'en finit pas de se surprendre lui-même par une espèce de mégalomanie exponentielle en matière architecturale très prétentieuse, est consigné dans les registres haut de gamme par une fréquentation de personnalités brillantes, non par leur niveau intellectuel ou culturel, mais par un mode de vie aisé, débordant d'opulence (ça pue !). En cet endroit, il est de bon ton de suivre la mode et de s'affubler des derniers modèles de prêt-à-porter en vigueur sur les plages. Un paradoxe cependant, l'insalubrité se caractérise par des crottes de chien foisonnantes et des poubelles accusant un trop plein permanent ; quant à la circulation automobile, elles est saturée, par manque de place. Et si vous voulez manger du poisson frais du jour, eh bien levez-vous de bonne heure... Seul le camp de nudiste n'est point à mettre en cause, pour une fois, puisqu'ils vivent entre eux en conformité d'une éthique cultivée en douceur... La station dont j'évoque les bienfaits et où je me trouve, est un lieu de cocagne. Ce n'est point ici que vous vous ferez agresser ou voler. Le service de sécurité qui n'est autre que la Police Municipale assure une permanence de jour comme de nuit avec un professionnalisme correct ; sans plus ! Des caméras invisibles sont dissimulées en des parties intégrées dans son infrastructure. C'est familial et le lieu n'a presque rien perdu de son charme d'antan ; quelques demeures anciennes trônent discrètement en des écrins de verdures arborés de pins parasols magnifiques. Les plages sont nettoyées chaque jour et le sable y est drainé afin d'extraire les détritus que nos bons français toujours aussi dégueulasses laissent par incivisme caractérisé ! La France est franchement pourrie ! Pas un endroit de réellement propre ! Les restaurants affichent des prix raisonnables. Les places de parking sont gratuites. La xénophobie contre les camping-car et camions aménagés est pratiquement inexistante et des toilettes propres sont gratuitement positionnées en des points de hautes fréquentations ; de plus, des douches sont aménagées sur les plages ! Que voulez-vous de mieux ?! Vous y croisez quotidiennement les policiers municipaux qui flânent, nonchalamment, le long de l'esplanade. Un verre de vin de gamme moyenne vous coûtera 2 euros dans un café. Par contre, les prix des fruits et légumes du marché, sont excessivement augmentés pour la saison, frôlant la folie des grandeurs. Photo Jean Canal.


Au chevet des montagnes cévenoles, dans un village confiné en fin de vallée, traversé par une rivière asséchée en été par les chaleurs oscillantes, le lieu ne connaît guère d'affluence, si ce n'est une manifestation musicale... Les gorges de l'Hérault y coulent un vallon adjacent. Les cultures maraîchères se diversifient avec la culture de l'oignon AOC (Appellation d'Origine Chimique) selon les avis des paysans bio du coin ! Jean Canal. 10 août 2018. Gange, la ville de Fabre d'Olivet, est le lien commercial entre les autres lieux de vie situés dans les montagnes. A suivre... Ayant changé de département, voulant me rapprocher des montagnes qui se dressent à une cinquantaine de kilomètres où je me trouve actuellement, je fis halte dans un bourg suffisamment connu par les touristes pour l'envahir chaque été pour le plus grand intérêt des commerçants toujours prêts à les accueillir, un demi-sourire forcé aux lèvres. Se trouve alors, au hasard d'une de mes flâneries matinales, un bouquiniste qui possède quelques trésors de lecture que les gens ne fréquentent point, par manque évident de culture ; jetant leur dévolu sur des auteurs contemporains versant dans la littérature populiste. Il s'agit, en effet, de faire la différence entre la cité et la ville quand celles-ci prirent forme dans l'antiquité en tenant compte des vertus fondamentales pour leur fondation ! La cité précédant la ville nous explique son auteur, cette dernière doit répondre à des critères moraux inscrits dans les valeurs pratiquées à cette époque fort reculée, je vous le concède. Evidemment, nous avons non seulement trahi cet état d'esprit, comme il se doit, mais qui pis est, nous ne nous sommes jamais approchés de ces valeurs : tout simplement parce que les nôtres sont basées sur l'économie et le pouvoir politique qui en découle ! A suivre. Merci de me lire. Jean Canal. 7 août 2018. Je vous ramène quelques livres achetés chez un bouquiniste/libraire dont la boutique est rencognée en un cul-de-sac urbain situé en bord de mer. Ledit avait été bouquiniste à Montolieu, dans l'Aude, le village du livre créé début 1990. C'est en 1994 que j'ai connu cet endroit où plusieurs bouquinistes à l'esprit philanthropique s'étaient installés. On y trouvait facilement tous les classiques et quelques rareté très recherchées des collectionneurs. Pour ma part, je faisais le plein de quelques livres indispensables à mes études de Lettres classiques. Les livres que j'ai trouvés complètent ma bibliothèque dans laquelle figurent mes classiques et quelques originalités relatives aux auteurs que j'ai lus et suivis durant des années. Lui demandant s'ils possédait des auteurs peu lus et que personne ne souhaite aborder, le libraire, un tantinet éclairé, répondit qu'il avait le titre que je réclamait ! Après avoir retourné ses rayons de long en large, il conclut une vente faite il y a longtemps. Je ne pus donc avoir dans les mains cet ouvrage décrié par la critique littéraire qui reprochait à son auteur un passé mouvementé et des idées subversives. Je repartis donc, à défaut d'être comblé par les livres que je ne trouve plus, un Fustel de Coulanges versé dans l'histoire antique. Ayant dévoré Bernanos, "Les grands cimetières sous la lune", je me suis donc plongé dans la lecture de deux ouvrages dont les auteurs naquirent au XIX° siècle. Bien à Vous. Jean Canal. 5 août 2018.


LA COMMÉMORATION DE LA CRISE IDENTITAIRE DE 68

Y'aurait-il des héritiers qui se revendiqueraient de cette révolution intellectuelle et bourgeoise ? L'exode urbain fut adopté tout de suite après cette mémorable manifestation d'idées : Ardèche, Lozère, Larzac et tout lieu libéré des contraintes sociales reçurent l'errance idéologique des manifestants de cette période. Les libertés revendiquées durant le temps de crise, sont-elles acquises, aujourd'hui ? Non, bien évidemment. Moins qu'hier et plus que demain, les libertés s'amenuisent et deviennent le contrôle de l'état de droit ! Jean Canal. 22 mars 2018. Jean Canal. A gauche 1971. L'avènement de Pompidou au pouvoir, après le départ du général De Gaulle, ouvrit les premières portes vers les libertés plurielles...toujours limitées ! L'ORTF change de visage et se développe dans des domaines culturels inattendus : la télévision de papa s'étiole et celle qui parle aux jeunes, en les tutoyant, crée des affinités révolutionnaires. POP 2 avec Patrice Blanfancard, permettait de côtoyer la POP musique en direct ! Le cannabis était local et ne s'achetait donc pas ! C'est sous le règne de sa majesté Valérie Giscard d'Esteing, en 1974, alors qu'un journaliste annonçait à la télé :"Pompidou est mort !" que le premier festival de POP musique naîtra, en 1975, à Orange ! Année quinquagénaire : 1968 dans le monde. Un vent de liberté avait soufflé sur Prague en ce printemps de 1968, avivant des idées nouvelles vers un socialisme libéral. Le rideau de fer se referma sur cet air de liberté avec l'entrée des chars soviétiques dans la capitale de la Tchécoslovaquie. Charnière du monde occidental qui cultivait la liberté au pluriel, Prague va émouvoir le monde et actionner le levier de la fin programmée de la dictature du prolétariat instaurée par Staline dont les exactions et les crimes seront révélés lors du prochain congrès qui suivra sa mort. Les soviétiques découvriront alors la face morne de leur empire. Cette atteinte portée à un peuple assigné au pacte de Varsovie, vit le rideau de fer tomber sur ses espoirs : ceux auxquels aspirait son peuple. 1968, c'est aussi le départ du général de Gaulle dont la politique ne convient plus à l'évolution anglo-saxonne de la France. L'influence des Etats-Unis dont on ne peut nier l'omniscience culturelle qui imprègne les français, découvrant la consommation, jouera un rôle majeur dans les libertés sociales qui virent le jour en ce printemps révolutionnaire. C'est l'occasion de se replonger dans les films de la nouvelle vague  avec Godard (la Chinoise) et Jean Eustache (la maman et la putain). Les reportages d'Agnès Varda (Sans toi ni loi) aux States et au Vietnam complètent la gamme "stupéfiante" des films chocs de cette époque (More) marquant ce dernier tiers de siècle chevauchant sur l'ancien monde et le moderne qui se dessine au jour le jour. Jean Canal. 7 janvier 2018. (photo Maton de gauche : Jean Canal en 1971...) L'herbe était une plante naturelle qui poussait en liberté...elle aussi ! Salut ! Héritier direct des hippies de 68, je n'ai pas suivi leurs traces afin de ne point finir encarté dans un parti opposé à mes idées ! Mon nouveau visage marqua une rupture définitive avec ces années "stupéfiantes !"(Photo de droite, Jean Canal 1977. Afrique Orientale.) A suivre.....................................................

Le Couronnement de la Littérature : "Le Buveur de Coquelicots." Jean Canal "Retour d'Exil." Photo en Lauragais. Photographie Serge Cantié. 1993.

   

Les femmes épurées dans l'Amour spirituel.

"Et l'amour pour soi-même étant resté seul dans cette grand âme capable d'un amour infini, cet amour propre s'est étendu et débordé dans le vide que l'amour de Dieu a laissé ; et ainsi il s'est aimé tout seul, et toutes choses pour soi, c'est-à-dire infiniment : voilà l'origine de l'amour propre." Pascal, les Pensées.

Voici l'extrait pertinent de Plotin, lequel révèle la beauté de la femme par laquelle se révèle la véritable beauté dont le philosophe donne le nom... Pour ceux qui ne sont pas Hellénistes, même le dictionnaire Grec/français ne viendra pas à bout de la traduction de ce passage. La partie soulignée intentionnellement suffit amplement à apporter le fond de la pensée ci-dessous développée.

Ἥξει γὰρ πρῶτον ἀναβαίνων ἐπὶ τὸν νοῦν κἀκεῖ πάντα εἴσεται καλὰ τὰ εἴδη καὶ φήσει τὸ κάλλος τοῦτο εἶναι, τὰς ἰδέας· πάντα γὰρ ταύταις καλά, τοῖς νοῦ γεννήμασι καὶ οὐσίας. Τὸ δὲ ἐπέκεινα τούτου τὴν τοῦ ἀγαθοῦ λέγομεν φύσιν προβεβλημένον τὸ καλὸν πρὸ αὐτῆς ἔχουσαν. Ὥστε ὁλοσχερεῖ μὲν λόγῳ τὸ πρῶτον καλόν· διαιρῶν δὲ τὰ νοητὰ τὸ μὲν νοητὸν καλὸν τὸν τῶν εἰδῶν φήσει τόπον, τὸ δ´ἀγαθὸν τὸ ἐπέκεινα καὶ πηγὴν καὶ ἀρχὴν τοῦ καλοῦ. Ἢ ἐν τῷ αὐτῷ τἀγαθὸν καὶ καλὸν πρῶτον θήσεται· πλὴν ἐκεῖ τὸ καλόν.

Et l'on peut oser la comparaison avec l'analyse de Kandinsky sur l'art, lorsque le beau doit naître d'un esthétisme intellectuel proche de l'esprit !                                                                                         Jean Canal 14 juin 2011.


Les femmes seules sont-elles abandonnées des hommes ? Désirant obtenir une complète indépendance, elles se sont volontairement séparées de cette entité qui constitue leur moitié : l'homme ! Ces femmes proches de la quarantaine et parfois plus qui vivent seules avec ou sans enfant sont elles réellement heureuses ? La réponse est sans appel : Non ! Quand bien même afficheraient-elles une superbe à l'encontre de la masculinité, elles souffrent, dans les profondeurs de leur intimité ; car le bonheur habite leur imaginaire. Elles y ont cru et se laissent docilement convaincre qu'il existe toujours, quelque part. L'être en parfaite adéquation avec les sensibilités féminines végète bien à l'endroit où elle ne l'attendent pas ; c'est toute la difficulté des rencontres : tomber sur la personne qui serait à même de me comprendre, m'aimer et surtout être présent quand j'ai besoin de Lui !

"Je veux vivre une histoire d'amour, plutôt que me retrouver dans un lit avec quelqu'un qui ne m'apporterait que du sexe, explique X. Les hommes, je connais ! Je veux du vrai, du pur, du beau !"

Elles espèrent tout de même rencontrer l'âme sœur, l'homme qui enfin les rendrait heureuses ; car le bonheur reste ce à quoi elles aspirent le plus.

C'est fréquent, chez ces femmes émancipées qui n'ont plus rien à attendre des hommes qui ne soient déjà connus d'elles. Dans le fond, la société ayant accentué la désolation des relations, ces femmes aspirent à rencontrer un  seul amour où les sentiments primeraient sur des sensations éphémères. Néanmoins, très autonomes et indépendantes, elles cultivent une ambivalence sentimentale qui déstabilise psychologiquement leur équilibre. C'est le mal de ce début de siècle ; et pendant cette perte de temps, les années passent inéluctablement et elles vieillissent. Conscientes du mal irréversible qui amenuise leur beauté, elles éprouvent un ressenti profond d'échec que la vie leur révèle, au fil des expériences infructueuses de leur sexualité épanouie. Jean Canal, réflexion sur une rencontre féminine. Revu le 21/09/2011.

Le pathétique en amour. Les femmes sont des curiosités esthétiques. Des êtres enclins à la versatilité, voire imprévisibles dans leur comportement indécis ! Elles présentent toutes les caractéristiques recherchées par la masculinité qui ne peut en déterminer le caractère ! Ne sachant exprimer leur sensibilité, les femmes sont indifférentes à la douleur des hommes ! Aussi abrupte qu'elle pourrait paraître cette affirmation ne se veut pas provocante, mais, hélas ! réaliste en certitude... Ce qui ne leur enlève rien à l'amour qu'elles savent prodiguer, à la mesure de leur propension sentimentale. Ces êtres étranges qui expriment leur amour sans en donner de raison signifiée, raison que seul le cœur connaît, sont "réglés" sur l'intuition, subodorant le spécimen à apprivoiser. Elles présentent même des aspects curieux... intéressants d'ailleurs pour l'homme, ainsi avantagé : phénomène qu'il serait vain d'essayer de comprendre. Elles sont le plus souvent animées par une intériorité variante qui les incite à prendre des décisions inattendues pour les hommes ! On en a vu être en prise avec des spéculations imaginatives informulées dans leur désir d'amour. Complètement différentes des hommes, elles les veulent auprès d'elles comme une curiosité esthétique... Jean Canal 6 juin 2011.

La dernière image de Rimbaud

L'altérité de l'être

RIMBAUD EST MORT et c'est tant mieux ! "Le matin, j'emboîtais le pas vers le centre de la ville, conduit par un itinéraire emprunté depuis trop longtemps pour que je le perdisse de mes vieilles et surannées habitudes. Je savais où il fallait passer pour ne pas s'écarter du décors des ruelles encore intactes ; des rues restées anciennes et des bâtiments tels que je les avais connus. Il était pratiquement impossible de ne pas me souvenir de ce qui avait été vécu en tel lieu !  Le Pont Saint-Pierre franchit par ma famille et tous ces descendants depuis le XIX° siècle (je sais, ce n'est pas si vieux que cela) ; l'ancienne manufacture de tabac transformée en centre d'étude commerciale, où, jadis mes tantes travaillèrent. Le restaurant où papa débuta, Place des Puits clos et où il donna son premier rendez-vous, un matin, à sa jolie future femme dont les yeux bleus ont été hérités par quelques filles de ma famille. La rue de la Colombette où habitait mon oncle, le frère de maman ; tout en haut de la rue, en remontant vers le canal du midi, dans le dernier pas de porte, à gauche. Le cinéma des Nouveautés où j'allais voir quelques films. Le Père Léon où ma grand-mère allait boire son quinquina, le dimanche après sa séance de cinéma, Place Esquirol. La rue Pargaminière où je hélais les filles de l'institut catholique qui se mettaient à la fenêtre pour attendre mon passage, en fin de journée. Toulouse m'était devenu tellement familier que je ne lui trouvais plus rien d'exceptionnel ! La dernière séance de cinéma que j'avais faite en compagnie de maman et de Marie, se déroula au Rex. On y jouait "Les enfants du paradis." C'est vous dire si maman était heureuse que je l'accompagne au cinéma : son cinéma. Quand elle était jeune fille, après la guerre, elle allait danser aux Américains ; descendant de la Lande à bicyclette avec ses copines, les chaussures à talon autour du coup pour pouvoir pédaler... Et maintenant quand je traverse la Place du Capitole, je ne m'y arrête qu'à de grandes occasions ; depuis la disparition de Mon Caf que les toulousains ont fréquenté, je n'ai plus rien à faire en cet endroit, si ce n'est qu'y passer. La rue du Taur où j'ai passé les plus belles années de ma vie avec les étudiantes, a perdu de son authenticité avec la disparition des bouquinistes, de troquets et d'endroits où s'asseoir en rêvassant. Je ne traverse plus la rue du Sénéchal où j'avais élu domicile ; les filles sont parties et mes souvenirs avec elles. Je ne vais plus boire ma noisette rue de la Concorde, au café qui porte son nom et je ne me rends plus le dimanche au marché de Saint-Aubin !  Il me reste désormais les souvenirs pour toute nourriture sentimentale. D'ailleurs, à puiser régulièrement dans cette source intarissable, je suis rassasié de scènes magnifiques, de moments émotifs dans lesquels je revois distinctement des visages qui n'ont rien perdu de la beauté de jadis.
« Ma vie est passée. » Arthur Rimbaud.                                                                                     Jean canal. à suivre...
 "J'irai sous la terre, et toi, tu marcheras dans le soleil." Lettre de Isabelle Rimbaud à sa mère. 1891. Hôpital de la Conception, Marseille. C'est au chevet de son frère qu'elle recueillit ce témoignage du poète mourant. On y revient encore et toujours d'autant plus quand on est allé sur ses traces, là-bas ; alors que plus d'un quart de siècle s'est enfui à jamais, ne laissant pour toute mémoire celle que les autres nous ont laissée. "Une Saison en Enfer" est le modèle par excellence de l'autobiographie prémonitoire d'Arthur Rimbaud, ayant proprement vécu son destin, inconsciemment. Il faut se reporter plus précisément à son séjour au Harar, ce 13 décembre 1880. C'est ici que commence son histoire en terre inconnue, au milieu des autochtones abyssins, loin de la civilisation occidentale dont la présence fut incarnée par son seul personnage. Rimbaud, ce n'est pas que la poésie. C'est l'oeuvre d'une vie hors du commun conduite par le génie de sa précocité. Rimbaud ne meurt pas. A chaque génération, une jeunesse l'exhume du passé pour une seconde vie.  Avant lui, son maître en quelque sorte d'un point de vue poétique, Charles Baudelaire traça les lois de l'écriture moderne que Lautréamont, alias Isidore Ducasse, compléta en parallèle d'Arthur Rimbaud, ce qui plus tard deviendra l'écriture automatique de la pensée des surréalistes. Depuis la mort physique du poète, les gloses n'ont pas manqué ainsi que les biographies, les thèses et mémoires se sont succédé et se succèdent encore jusqu'à en épuiser le contenu de cette écriture inégalée jusqu'alors. Chacun y est allé de son interprétation : "l'Homme aux semelles de vent" que dessinait de La Haye, son camarade de Collège, a subjugué tous ceux qui l'ont connu et ceux qui le côtoient encore. Rimbaud imprègne l'esprit juvénile ; il le détourne de propensions littéraires probes pour libérer cet esprit indécis afin de l'inviter à suivre un chemin hors des sentiers battus vers un choix de vie inespérée. lettre dite du Voyant qui révéla aux dadaïste puis aux surréalistes une vision nouvelle de la modernité.  Jean Canal.
"Le vieux monde tarde à mourir emportant avec lui, dans la sépulture de la postérité, des années de gloires, de conquêtes intellectuelles et de reconnaissance spirituelle. Jean Canal. Lire la suite. La voix de l'étude intellectuelle au service de la collectivité sociale. Le principe du savoir est d'émanciper les êtres afin de les rendre libre et donc conscient de l'identité de l'autre... Jean Canal. La Revue mensuelle des Deux Mondes, fondée en 1829 présente un dossier sur Ernest Renan. Il serait inutile de présenter ce haut personnage de l'intellectualisme français qui a contribué au développement de la pensée collective en traitant des sujets vastes et variés sur des thèmes qui, en son époque, ne connaissaient point de polémiques comme aujourd'hui, avec la religion et sa pratique dévoyée. Jean Canal. Dans les organes de presses de référence qui ne peuvent souffrir d'analyses approximatives qui seraient réalisées à la hâte dans le but de répondre rapidement à l'attente des médias, certains, parmi les plus intellectualisés, comme La Revue des deux mondes, deviennent l'incontournable lecture régulière que les rédacteurs se doivent de consulter afin d'élaborer une éventuelle critique digne du sujet traité en des circonstances conjoncturelles déterminantes pour le pays ; en l'occurrence la France !Lire l'article.         Jean Canal. 24 Juin 2017. Lire la suite de l'article, ici.